Le 30 janvier 2016
- Festival : Gérardmer 2016
Découverte du nouveau Sean Byrne, esprits maléfiques, hommage à Alejandro Jodorowski et loups garous londoniens au menu de cette 2e journée.
Découverte du nouveau Sean Byrne, esprits maléfiques, hommage à Alejandro Jodorowski et loups garous londoniens. Voilà pour le programme de cette deuxième journée qui aura alterné le pire comme le meilleur.
Gérardmer round 2 c’est parti ! Direction l’Espace Lac pour assister à la projection de l’alléchant The Devil’s Candy. Pourquoi alléchant me direz vous ? Et bien tout simplement parce qu’il est réalisé par celui qui n’est autre que l’homme à la barre de The Loved Ones, petite pépite trash décomplexée, lauréat du Prix du Jury ici même en 2011. Le second long métrage de Sean Byrne, toujours aussi bien troussé, met en scène une famille de métalleux (enfin surtout le père et la fille), devenus propriétaires de la maison de leurs rêves, aux prises avec des forces démoniaques. L’un des points intéressants du film réside dans le fait que le père est un artiste peintre qui voit le mal s’emparer et resurgir de ses toiles. Avec une pointe d’ironie et une belle maîtrise de son sujet, Byrne va dès les premières minutes happer le spectateur pour le plonger tête la première en plein cœur de ce cauchemar éveillé. On aime l’ambiance rock n’roll mais aussi le lien empathique rapidement créé avec les protagonistes. Voilà un challenger de tout premier choix présent en compétition. La suite de la journée aura été hélas beaucoup moins glorieuse. Nous avons enchaîné par February d’Osgood Perkins, lui aussi en compétition et toujours dans le thème de la présence démoniaque, plutôt récurent cette année. En dépit d’une mise en scène très soignée et une interprétation intéressante, les baisses de rythme se font régulièrement sentir. On pourrait aisément se laisser séduire par la narration éclatée du récit si celle-ci ne débouchait pas sur un twist un peu trop prétentieux et in fine un poil difficile à digérer. L’hommage à Alejandro Jodorowski s’est chargé de nous redonner un peu de baume au cœur en début de soirée. Pour célébrer comme il se doit le réalisateur de El Topo et Santa Sangre, on se sera abreuvé d’un élogieux discours de Philippe Rouyer (critique de film à la revue de cinéma Positif :) suivi par une intervention surprise de Jan Kounen. L’hommage s’achèvera par quelques mots lâchés de la bouche de señor Jodorowski en personne. L’émotion de cette belle marque de respect à peine retombée, il est déjà temps de prendre part au film de loups-garous Howl de l’anglais Paul Hyett. Emballé sans trop y croire, nous voilà face à la série B horrifique triviale par excellence. Script ultra basique (un train en panne cerné de toute part par une horde de lycanthropes), personnages qui peinent à susciter de l’intérêt sans compter que les attaques de loups-garous ne sont pas bien mémorables, vraiment cela ne présente rien de très inspiré. Encore une fois, c’est décevant. Rendez-vous demain pour un petit retour sur les derniers films que nous aurons été amené à visionner.
Galerie Photos
aVoir-aLire.com, dont le contenu est produit bénévolement par une association culturelle à but non lucratif, respecte les droits d’auteur et s’est toujours engagé à être rigoureux sur ce point, dans le respect du travail des artistes que nous cherchons à valoriser. Les photos sont utilisées à des fins illustratives et non dans un but d’exploitation commerciale. Après plusieurs décennies d’existence, des dizaines de milliers d’articles, et une évolution de notre équipe de rédacteurs, mais aussi des droits sur certains clichés repris sur notre plateforme, nous comptons sur la bienveillance et vigilance de chaque lecteur - anonyme, distributeur, attaché de presse, artiste, photographe. Ayez la gentillesse de contacter Frédéric Michel, rédacteur en chef, si certaines photographies ne sont pas ou ne sont plus utilisables, si les crédits doivent être modifiés ou ajoutés. Nous nous engageons à retirer toutes photos litigieuses. Merci pour votre compréhension.