Le 31 janvier 2016
- Festival : Gérardmer 2016
Ce sont trois films présentés hors compétition qui sont sortis du lot lors de notre avant dernière journée passée du côté de Gérardmer.
Ce sont trois films présentés hors compétition qui sont sortis du lot lors de notre avant dernière journée passée du côté de Gérardmer.
La sélection parallèle de Gérardmer, qui n’avait encore rien délivrée de très stimulant jusqu’à présent, relève agréablement le niveau avec le tordant Cooties du duo de réalisateurs Jonathan Milott/Cary Murnion. D’un bout à l’autre, cette comédie horrifique à base de sales gosses infectés par la "cradiole" (une maladie contractée après ingestion de nuggets de poulet forts douteux) est une pure petite bénédiction pour les zygomatiques. Les répliques font mouches à tous les coups, le casting assure (Rainn Wilson est irrésistible en prof de sport un peu limité) et les réalisateurs nous font sans cesse sentir leur profond respect pour le cinéma de genre (le cinéma de Romero y est largement cité). Un film qui se ferra à n’en pas douter une place de choix dans le cœur des festivaliers.
Dans un tout autre genre, le documentaire au titre à rallonge : Lost Soul : The Doomed Journey of Richard Stanley’s Island of Dr. Moreau qui retrace la gestation cauchemardesque du tournage de L’île du Docteur Moreau est également une très agréable surprise. Bourré d’anecdotes et d’interviews savoureuses, David Gregory revient sur un attirant projet qui devait être doté à la base d’une vraie vision sous la direction de Richard Stanley (le totalement culte Hardware). Captivant pour le spectateur un peu cinéphile qui découvrira comment on en est finalement arrivé à la belle bouse de John Frankenheimer. Beaucoup moins fun, Pay the Ghost, sombre produit sans âme monté sur le nom de Nicolas Cage. Ce film à base de disparitions d’enfants durant la fête d’Halloween ne mérite rien d’autre qu’une sortie DTV en catimini. À fuir ! Toujours dans la déconvenue, le found footage Jeruzalem ou les "Google glass" remplacent ici la banale caméra numérique de touriste. On y vit de l’intérieur une sorte d’apocalypse d’envergure biblique (les forces du mal sont lâchées !) en direct des entrailles de la Ville Sainte. Très inspiré par Cloverfield, mais en beaucoup plus cheap, le film des frères Paz ne délivre rien de bien fameux et surtout rien de très original. Nous terminerons sur une note plus positive avec Summer Camp (hors compétition) d’Alberto Marini. Il s’agit là d’un nouveau film de contamination où le cinéaste s’amuse à détourner les codes du genre, parfois pour notre plus grand plaisir. Ca commence sur un ton tout ce qu’il y a de plus sérieux avant de se dérider progressivement. Le long métrage prend place autour d’un camp d’été squatté par des moniteurs qui se préparent à l’arrivée des enfants. Difficile d’en livrer davantage sur l’histoire sans gâchez les différentes surprises que réserve le film. Plutôt correct au final. Nous ne manquerons pas de revenir plus en détails sur un bon nombre de films cités lors de critiques complètes qui tomberont sous peu.
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