Le 31 janvier 2014
- Festival : Gérardmer 2014
Grosse journée en terme de projections mais plutôt modeste en terme de qualité. Cette 21ème édition du festival démarre en ronronnant.
Grosse journée en terme de projections mais plutôt modeste en terme de qualité. Cette 21ème édition du festival démarre en ronronnant.
C’est sous une matinée ensoleillée et avec la projection de Dark Touch (en compétition) que débute cette première journée passée à la 21ème édition du festival international du film fantastique de Gérardmer. Pour sa première incursion dans le genre, la réalisatrice française Marina de Van (présente au festival pour l’occasion, elle a pu nous délivrer quelques mots avant la projection) s’attaque à une histoire d’enfants maltraités très sombre sur fond de télékinésie (On pense souvent au Carrie de Brian De Palma) avec quelques jolis déchaînements de violence où les objets attaquent pour livrer quelques sévices gore. L’ambiance et la réalisation sont soignées rien à dire de ce côté-là, on note un profond respect du genre de la part de la cinéaste aux commandes, il est juste dommage de voir apparaître quelques longueurs par moment et une conclusion qui s’avère au final assez décevante.
Place ensuite à All Cheeleaders Die (hors compétition), cette pantalonnade assumée est signée par le duo Lucky McKee/Chris Sivertson. Il s’agit d’une plongée dans les High school US ou s’entremêlent magie noire, pom pom girls pompeuses d’âmes et joueurs de foot crétinoïdes. Si l’ensemble ne manque pas de second degré (les nombreux éclats de rires de la salle en atteste), l’euphorie de départ a tendance à s’estomper au fil des minutes pour finalement sombrer dans une comédie fantastique sans surprise assez indigne de la part d’un orfèvre qui nous a quand même livré en solo de sacrées pépites (on parle bien sûr de Lucky McKee pour May et The Woman). Changement radical de registre avec Rigor Mortis (en compétition), film de genre hongkongais et premier essai signé par le jeune cinéaste Juno Mak. On attendait beaucoup de cette péloche qui s’annonçait tout aussi étrange que classieuse mais qui se révèle au final une petite déception. Si Mak installe son univers avec une esthétique travaillée (tons gris/vert, quelques belles idées de mise en scène), cette histoire de revenants dans un immeuble qu’il tente tant bien que mal d’amorcer nous laisse la plupart du temps aussi froid qu’un cadavre de deux jours. On s’ennuie poliment face à des personnages à l’interprétation fichtrement plate et une trame des plus poussives.
En soirée c’est au tour de The Station (hors compétition) de Marvin Kren (Berlin Undead alias Rammbock), petit monster flick montagneux gorgé de créatures mutantes hybrides. En mettant de côté ce brin d’humour grotesque qui accompagne le spectacle dans sa seconde moitié, le film devrait terminer sa course du côté des DTV horrifiques que l’on considérera comme honnête (avec pas mal d’indulgence tout de même).
Nous finirons cette première journée dans les Vosges avec Sonno Profondo (hors compétition), premier film de l’argentin Luciano Onetti (réalisateur, monteur, scénariste, c’est également lui qui assure la conception des musiques de ce long). Ce dernier livre un véritable objet filmique non identifié qui se veut un hommage au cinéma d’exploitation des seventies et plus particulièrement le giallo italien (les lames de couteaux et l’érotisme sont bien au rendez-vous). Avec quasiment aucun dialogue, de la vue subjective et des gros plans, nous suivons un meurtrier ganté de cuir traumatisé par ses souvenirs d’enfance. Ce film pas toujours facile d’accès et à la narration imparfaite a au moins le mérite de pousser le concept jusqu’au bout et de proposer une approche originale. Il faut avouer que la bizarrerie possède son petit charme. Demain notre curiosité sera piquée par Miss Zombie, The Machine et The last Days on Mars. Nous devrions également découvrir les 13 premières minutes de 300 : La naissance d’un empire en exclusivité mondiale.
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