Divinity - La chronique BD

Divinity est le nom donné à un homme, Abram Adams, un jeune homme brillant qui est envoyé aux confins de l’espace par une équipe scientifique de l’Union Soviétique, en pleine Guerre Froide : il s’agit de démontrer sa supériorité technologique sur l’ennemi américain. Au bout de son voyage interstellaire, qui dure une trentaine d’année, Abram rencontre une force indicible. Il retourne sur Terre de nos jours, donc après la chute de l’URSS. Son vaisseau s’écrase en Australie. Les pouvoirs acquis pendant son séjour font que certains hommes le considèrent comme un dieu, capable d’améliorer leur sort grâce à sa maîtrise de la matière, de l’espace et du temps (le temps étant un thème central dans l’histoire). Cependant, l’étendue de ses pouvoirs et son passé soviétique, inquiètent les autorités...

Publié en 2015 aux Etats-Unis, avec Matt Kindt au scénario et Trevor Hairsine au dessin (ce dernier a notamment officié sur X-Men), ce premier récit rend compte des origines du personnage d’Abram Adams et les événements qui ont fait de lui ce qu’il est de nos jours dans une narration assez classique, malgré plusieurs sauts dans la chronologie. Ce récit des origines parvient à faire du héros éponyme un personnage complexe, dont les motivations demeurent encore volontairement floues à la fin de ce premier tome. La narration est fluide et l’histoire peut se lire d’une traite, avec des scènes d’action assez bien construites, marquées par l’intervention d’autres héros de l’univers Valiant (mais il n’est pas nécessaire d’avoir lu ces autres titres pour comprendre le récit). La question des pouvoirs de Divinity - et de ce qu’il compte en faire - est au cœur de ce premier tome, et devrait le demeurer dans les prochains tomes.

Le personnage d’Abram Adams, alias Divinity, une fois de retour sur Terre

Le dessin est très propre et plaisant. Les combats sont fluides, les personnages expressifs. Si le scénario est dans l’ensemble bien construit, le nom et les origines ethniques du héros, qui ne sonnent franchement pas soviétiques (choix de l’éditeur pour ne pas perdre son public, explication scénaristique à venir ?), posent question. Quelques pages supplémentaires auraient également été utiles pour développer certains aspects du scénario, très riche et très concentré.

Soulignons la qualité du travail éditorial de Bliss Comics, car l’ouvrage, relié, est de qualité, et une douzaine de pages sont réservées au commentaire des auteurs à la fin du récit. Vous pouvez d’ailleurs retrouver l’interview de l’éditeur ici

En somme, Divinity est un bon premier tome, avec un scénario et un personnage à fort potentiel, et un dessin à la hauteur Les amateurs de science-fiction apprécieront cette série.