Le 14 septembre 2013
- Acteur : Divine
- Festival : L’Etrange Festival 2013
Le travesti Divine, muse de John Waters, fera l’objet d’une nuit hommage exceptionnelle dans le cadre de l’Etrange Festival. Les amateurs de personnalités bigger than life apprécieront !
Le travesti Divine, muse de John Waters, fera l’objet d’une nuit hommage exceptionnelle dans le cadre de l’Etrange Festival. Les amateurs de personnalités « bigger than life » apprécieront !
Divine a à peu près tout fait à l’écran. Dans Pink Flamingos, elle pratiquait en direct une fellation à un personnage censé être son fils, et pour conclure un spectacle hard trash, finissait par manger un étron de chien, tout fumant, pour prouver qu’elle était l’être le plus immonde du cinéma. Le succès immense de cette production amateur propulse la star obèse au début des années 70 ; elle continuera une carrière fidèle aux côtés du pape du mauvais goût John Waters. On la retrouve dans le correct Female Trouble (1974), le gentillet Polyester (1981), en odorama, ou dans la comédie culte Hairspray avec Debbie Harry (1987), film qui sera adapté pour Broadway et remaké avec Travolta dans le rôle joué par la Divine.
La Diva de Baltimore, créature obscène sur scène, mais terriblement attendrissante, qui osait tout pour mieux contrer la culture mainstream des années 70, se transforma en icone gay indémodable (son passage par la dance high energy de Stock, Aitken et Waterman dans les années 80 l’y a aidé). Toutefois, les cinéphiles contemporains connaissent mal la démesure de son talent. L’Etrange Festival essaiera donc de corriger cette injustice en proposant samedi 14 septembre une nuit entièrement consacrée à la star violée par un homard dans Multiple Maniacs, le premier John Waters en 1970. Au programme, un documentaire I am Divine de Jeffrey Schwarz, où l’on retrouve une autre icone, Edith Massey (sur laquelle traîne aussi un émouvant documentaire, Love letter to Edie), Female trouble et Polyester, donc deux John Waters (pas forcément le plus éloquent, dans le cas du second). Et un film rare, Lust in the dust (Luxure dans la souillure), datant de 1984 et découvert tardivement en France, en 1991. Le western avec le travesti de poids signé Paul Bartel (La course à la mort de l’an 2000) n’est, honnêtement, pas un incontournable.
Quelques moments de franche rigolade grâce à la présence ovniesque de l’opulente Divine, mais la parodie de western ennuie un peu.
Vous voilà prévenus.
Edith Massey dans Female Trouble, de John Waters (1974)
Galerie photos
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