Décès de la comédienne et chanteuse Marie Laforêt

News : Révélée par le film de René Clément, Plein Soleil (1960), avec Maurice Ronet et Alain Delon, Marie Laforêt n’avait pas conservé un excellent souvenir de ses deux partenaires et ne s’était pas privée pour le faire savoir, en des termes peu urbains, mais qui avaient le mérite de la sincérité. Ce caractère fort a conduit l’actrice à privilégier ses envies, voire ses instincts, par rapport à un véritable plan de carrière, ce qui explique une filmographie assez hétéroclite, où le meilleur côtoie l’intéressant qui supporte le médiocre : dans la première catégorie, figure La Fille aux yeux d’or, Lion d’argent au Festival de Venise, en 1961, et dont le titre périphrastique deviendra le surnom de l’artiste ; dans la seconde, on peut inclure le film de Mordillat, Fucking Fernand, où son rôle de tenancière d’une maison close lui vaudra une nomination pour le César de la meilleure actrice dans un second rôle ; dans la troisième, hélas, un certain nombre de navets, parmi lesquels l’inénarrable pantalonnade de Christian Gion, Les diplômés du dernier rang, en 1982.
Marie Laforêt, ce fut aussi une carrière dans la chanson, avec des tubes so seventies, comme Tant qu’il y aura des chevaux (1973), Viens, viens (1977), Il a neigé sur Yesterday (1977, un hommage aux Beatles, donc). Ces dernières années, la comédienne s’était tournée vers le théâtre, avait notamment interprété avec beaucoup de succès le rôle de Maria Callas, dans Master Class, ce qui lui avait valu une nomination aux Molières, en 2000). Elle s’était également illustrée dans La presse est unanime, en 2003, où elle avait pris la suite d’Isabelle Mergault, sur scène. Vingt-trois ans après son dernier tour de chant, en 1972, elle s’était de nouveau produite en public, au Théâtre des Bouffes Parisiens. La mère de Liza Azuelos avait tourné son dernier long métrage en 2008 (Les Bureaux de Dieu, de Claire Simon).