Le 24 septembre 2013
- Acteur : Daniel Radcliffe
- Genre : Biopic
On sait la jeune star d’Harry Potter désireuse de tourner la page adolescente pour des rôles plus mâtures, mais serait-il vraiment à sa place dans le cuir subversif du leader du groupe Queen ?
On sait la jeune star d’Harry Potter désireuse de tourner la page adolescente pour des rôles plus mâtures, mais serait-il vraiment à sa place dans le cuir subversif du leader du groupe Queen ?
The Show must go on. C’était le titre du tube posthume de Freddie Mercury et de Queen, peu après la mort du leader du groupe en 1991, des suites de complications de santé dues au virus du SIDA, à une époque où la trithérapie n’était qu’un rêve pieux pour les malades. Aujourd’hui, c’est la devise de Daniel Radcliffe, jeune star britannique inoubliable en bigleux sorcier dans la saga des Harry Potter, le show doit se poursuivre !
Depuis la fin de la franchise sur grand écran, l’acteur a essayé le fantastique gothique (La dame en noir, 2012), le biopic gay (Kill Your Darling), le théâtre prestigieux (et à poil) dans Equus de Peter Shaffer en 2007.
Consciencieux, désireux de progresser, il ne s’est jamais rabaissé aux projets faciles, préférant la qualité à la quantité, et affûtant un goût certain pour la culture britannique la plus noble.
Aujourd’hui, Radcliffe est au cœur d’une rumeur persistante signée par le Daily Star, qui nous convainc à moitié. Le jeune homme, qu’on a connu aussi alcoolique repenti dans des interviews, serait en course pour devenir à l’écran le chanteur du groupe Queen, Freddie Mercury. Un temps promis à l’humoriste trash Sacha Baron Cohen, le rôle est aujourd’hui aux enchères des castings depuis que l’acteur deBorat ait décliné l’offre en raison d’une orientation de production jugée trop lisse par celui qui a choqué l’Amérique avec Bruno et The Dictator.
On imagine à vrai dire très mal les épaules frêles de Radcliffe, qui malgré tout son talent demeure très aseptisé, dans le corps viril, respirant la sexualité trouble de la star de Radio gaga et Bohemian Rhapsody. A l’heure où James Franco revisite l’époque dans un documentaire hard sur le tournage des scènes coupées du thriller gay cuir Cruising et mouille authentiquement sa chemise dans une provocation metrosexuelle qui ternit son image de star hollywoodienne consensuelle (Spider-man, Le monde fantastique d’Oz), Radcliffe serait un choix, certes, relevant du défi artistique, mais peut-être aussi une grosse erreur de casting, et, en tout cas, l’aveu d’un académisme évident pour ce biopic, dont attend plutôt de l’extravagance et de la provocation. Bref, on attend de lui qu’il fasse revivre l’esprit de Queen et de son chanteur unique, inhérent à l’esprit des années 70-80.
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