Daggers drawn

Le duo français à changé sa forme pour ce nouvel album, mais les ingrédients sont restés les mêmes. Une pop new-wave de qualité accompagnée par une voix féminine. Rien de bien novateur, certes, mais Ginger Ale arrive finalement à bien tirer son épingle du jeu en produisant un disque attirant et homogène.

Une chose est sûre dès l’écoute du second titre de Daggers drawn : les membres de Ginger Ale aiment les années 80, la new-wave, les batteries aux sonorités électroniques et les Cure. Mais que peut-on leur reprocher ? Alors que l’ensemble de la scène musicale internationale semble regarder au-dessus de son épaule en direction des 80’s pour retrouver un second souffle, le duo à l’origine du groupe revendique une réelle appartenance à cette époque. C’est donc en tentant de ne ressembler à personne qu’il produit sa musique. Il est vrai que l’on peut détecter, comme chez n’importe quel artiste, de multiples influences. Mais étrangement, au final, Daggers drawn sonne différent.
Au centre du groupe se trouve la chanteuse, Angèle aka Klima. Véritable poumon de Ginger Ale, elle propose un chant qui est toujours tendu, se baladant entre pop et trip-hop, et permettant aux différentes tracks de prendre un peu d’altitude. Concernant l’orchestration, il est clair que Daggers drawn montre la polyvalence des musiciens, capables de jouer des hymnes pop (The rules of the market) tout en maîtrisant parfaitement les composants d’un bon morceau dark-wave (Heat wave). Malgré ce côté fourre-tout, Ginger Ale arrive à garder une homogénéité dans ses sonorités, mis à part peut-être sur le titre assez raté écrit en collaboration avec Michael Furnon des Mickey 3D (les sirènes du passage radio ?).
Il reste donc dix titres solides et agréables à écouter, qui ne changeront sûrement pas la face du monde, mais il faut parfois savoir se détendre et se laisser porter par la douceur et les mélodies simples. C’est aussi ça la vie, non ?