Christophe Gans lève le voile sur son prochain projet

News : Depuis La belle et la bête, dispendieux conte mené par Léa Seydoux et Vincent Cassel, en 2014, qui, malgré des recettes finales louables (une quarantaine de millions d’euros d’engrangées à l’international, pour 35 millions d’euros de budget), fut une déception sur le sol français (moins de deux millions d’entrées) et coupa court l’ambitieux projet de la Gaumont à savoir relire avec faste les contes populaires français, son réalisateur, Christophe Gans, ne s’était plus retrouvé derrière la caméra. Constat loin d’être insolite, le réalisateur étant davantage connu pour le coût onéreux de ses longs-métrages plutôt que pour leur abondance (4 films en un quart de siècle) ; pour la profusion de ses projets inaboutis (Rahan, Bob Morane, Le Cavalier Suédois, Fantômas – qui devait voir Jean Reno s’opposer à Vincent Cassel – ou encore le très sombre Dark Agnès) plutôt que pour ceux qui auront vu le jour (le premier segment de l’anthologie Necronomicon, la très fidèle adaptation Crying Freeman, les superproductions Le pacte des loups et La belle et la bête espacées du film américain Silent Hill).
Si, en juin 2016, le réalisateur avait été annoncé sur une adaptation de Vingt mille lieues sous les mers en coproduction avec la Chine – Gans avait par le passé déjà tenté de réaliser un métrage centré sur le personnage du Capitaine Nemo, en vain –, c’est finalement sur le terrain de la bande dessinée que nous le retrouverons, puisque l’adaptation Corto Maltese sous l’égide de Metropiltan Film Export vient d’être confirmée via le site Variety, qui dévoile par là-même moult informations au propos du projet, dont l’ambition est clairement internationale.
Toujours produit par le fidèle Samuel Hadida, Gans compte filmer des acteurs de tous horizons : le comédien qui incarnera le rôle éponyme sera Tom Hughes (Cemetery Junction, la série Victoria), assisté de Milla Jovovitch (la saga Resident Evil, Jeanne d’Arc), Michelle Yeoh (Tigre et dragon), James Thierrée (Chocolat, bientôt à l’affiche de L’empereur de Paris) et Marc Dacascos, qui retrouve Gans après Crying Freeman et Le Pacte des loups, et dont la carrière, après sa participation au très attendu John Wick – Parabellum, semble prendre davantage d’ampleur après des années de films dont la sortie était limitée aux bacs à DVD.

Présenté comme le lancement d’une potentielle franchise d’aventures que les producteur n’hésitent pas à comparer à Indiana Jones, Pirates des Caraïbes et Sherlock Holmes, le long-métrage verrait le jeune héros s’allier avec un groupe révolutionnaire chinois, dans le but de détrousser le tsar Nicolas II de son or transporté dans un train blindé allant de Saint-Pétersbourg à Vladivostok.
Les prises de vue devraient débuter en janvier prochain, en Europe et en Chine pour une sortie dont la date et même l’année n’ont pas été annoncées.