Le 15 avril 2025

- Réalisateur : Hafsia Herzi
- Festival : Festival de Cannes 2025
News : La petite dernière de Hafsia Herzi est présenté en compétition officielle au 78e Festival de Cannes.
Résumé : Fatima, dix-sept ans, est la petite dernière. Elle vit en banlieue avec ses sœurs, dans une famille joyeuse et aimante. Bonne élève, elle intègre une fac de philosophie à Paris et découvre un tout nouveau monde. Alors que débute sa vie de jeune femme, elle s’émancipe de sa famille et ses traditions. Fatima se met alors à questionner son identité. Comment concilier sa foi avec ses désirs naissants ?
– Scénario : Hafsia Herzi, d’après le roman de Fatima Daas
– Distributeur : Ad Vitam
– Principaux acteurs : Nadia Melliti, Park Ji-min, Louis Memmi, Mouna Soualem, Aloïse Sauvage, Mélissa Guers, Nemo Schiffman
Hafzia Herzi à Cannes :
(réalisatrice)
2019 : Tu mérites un amour, Semaine de la Critique
2021 : Bonne mère, Un Certain Regard : Prix d’ensemble
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Notre article Les outsiders de la compétition officielle aurait pu inclure Hafsia Herzi, ses deux longs métrages en tant que réalisatrice, bien accueillis par la critique et le public, n’ayant cependant pas connu l’impact de ceux d’une Julia Ducournau ou des films de Wes Anderson, Kelly Reichardt et autres Ari Aster. L’actrice avait débuté dans la mise en scène avec le court métrage Le Rodba (2010), qui posait les bases de son univers. En 2019, son premier long, Tu mérites un amour, dont elle est aussi l’interprète, se voit sélectionné en séance spéciale à la Semaine de la Critique. Tendre et léger, le récit aborde le thème de la déception amoureuse. Notre collaboratrice Claudine Levanneur pouvait préciser à propos des jeunes interprètes : « La caméra les filme au plus près, pour se faire la complice de regards échangés, de discussions animées, de fêtes enivrées, et permettre à l’action de ne jamais faiblir. » Deux ans plus tard, Hafzia Herzi signe Bonne mère, tourné à Marseille, où elle a grandi. Le film évoque le quotidien d’une femme de ménage quinquagénaire qui veille sur sa petite famille dont l’existence n’est pas de tout repos. Thomas Bonicel écrivait sur AVoir ALire : « Avec une sincérité confondante, mais sans rien inventer, Hafsia Herzi touche plutôt juste et affirme sa place dans un cinéma français friand de drames sociaux. » La réalisatrice est également l’auteure d’un téléfilm, La cour (2022), portrait d’une petite fille découvrant la répartition différenciée selon le genre dans l’espace scolaire. Mais le public connaît surtout la comédienne, révélation éclatante de La graine et le mulet (2007) d’Abdellatif Kechiche, et dont le jeu a toujours été éclatant : adolescente amoureuse dans Le roi de l’évasion (2009) d’Alain Guiraudie, prostituée dans L’Apollonide : Souvenirs de la maison close (2011) de Bertrand Bonello, artiste rebelle dans Héritage (2012) de Hiam Abbass, jeune femme en manque de maternité dans Le ravissement (2023) d’Iris Kaltenbäck, ou gardienne de prison dans Borgo de Stéphane Demoustier, pour lequel elle a obtenu le César de la meilleure actrice. La petite dernière, adapté d’un roman de Fatima Daas, est donc son troisième long métrage de cinéma et son premier à être sélectionné en compétition officielle à Cannes. Le film, distribué par Ad Vitam, sera en salles le 1er octobre.