Le 18 avril 2025

- Réalisateur : Alice Rohrwacher
- Plus d'informations : Le site du Festival
- Festival : Festival de Cannes 2025
La réalisatrice italienne Alice Rohrwacher présidera le Jury de la Caméra d’or qui récompense le meilleur premier long métrage du Festival.
- © Festival de Cannes 2025
News : Alice Rohrawacher succède au duo formé par Emmanuelle Béart et Baloji dont le Jury avait primé l’an passé La convocation de Halfdan Ullmann Tøndel. « Les premières fois sont toujours importantes et nous accompagnent toute notre vie, a déclaré Alice Rohrwacher. Comme on entre dans une pièce inconnue, comme on s’approche de l’être aimé pour un premier baiser, comme on accoste sur un rivage étranger. Il y a quelque chose de doré qui entoure ces moments dans notre mémoire. Est-ce pour cela que le prix le plus prestigieux consacré aux premières œuvres s’appelle la Caméra d’or ? » Sœur de l’actrice Alba Rohrwacher, qu’elle a dirigée dans trois de ses films, Alice Rohrwacher a été révélée à la Quinzaine des Réalisateurs 2011 avec Corpo celeste. Dans ce ce film, une jeune adolescente scrute sa ville natale en Calabre, où elle vient tout juste de rentrer avec sa mère et sa sœur, après avoir grandi en Suisse. La cinéaste dévoile un style singulier, semi-documentaire.
- Alice Rohrwacher © Andreas Rentz / Getty Images. Photo proposée par le service de presse du Festival de Cannes.
Alice Rohrwacher signe ensuite Les merveilles (2015), conte familial situé en Ombrie, dans une ambiance de fin d’été. L’œuvre séduit par ruptures de ton, l’alternance de dialogues abondants et de parties plus contemplatives, ainsi que son aptitude à revisiter le néoréalisme. Le Jury du Festival de Cannes, où le film est en compétition, lui décerne son Grand Prix. Encore plus abouti, Heureux comme Lazzaro (2015) se concentre sur un jeune paysan d’une bonté exceptionnelle qui vit dans un hameau resté à l’écart du monde. La déconstruction narrative et les symboles mystiques illuminent le long métrage qui, également en compétition officielle cannoise, décroche le Prix du scénario. La chimère (compétition cannoise 2023) nous plonge dans le milieu des pilleurs de merveilles archéologiques. Un film qui synthétise l’univers de la cinéaste, avec une connotation plus sombre (en dépit de rares passages maniant l’ironie), révélant une épure dans son art.