Box-office USA : La Momie avec Tom Cruise, un flop d’envergure

Une fois n’est pas coutume, c’est Universal qui se prend la raclée. Le studio le plus chanceux de ces 3 dernières années avec Disney connaît son premier échec d’envergure avec La Momie.

Produit pour 125M$, avec des frais de promo aussi importants, ce remake du film de 1997, inspiré également par le classique de 1932, devait lancer favorablement une franchise ténébreuse, Dark Universe, mettant en scène les monstres du répertoire. Pas de bol, après le flop de Dracula Untold en 2014, le projet est contesté. Les critiques ont littéralement descendu le film avec Tom Cruise qui n’a plus les faveurs du public américain, et en particulier des ados qui ne le calculent pas au vu de son âge atypique pour ce type de blockbuster. L’acteur, s’est même vu associé au titre du film... Le résultat au box-office américain est consternant. Pour son premier week-end, ce reboot, à la production difficile qui a courroucé Tom Cruise plus d’une fois lors du montage, empoche difficilement 32M$ alors qu’il tenait le haut de l’affiche de plus de 4.035 cinémas. Il se fait donc battre par la vaillante Wonder Woman dont le girl power n’est plus à remettre en question avec une brillante seconde tournée (57M$, -44.6%, total de 205M$), un public charmé et la perspective de finir sa carrière au-dessus des 300M$, comme le premier Iron Man en son temps.
Remarquons que Tom Cruise a au moins pour lui le marché international avec notamment un sérieux béguin chez nos amis chinois qui l’ont sollicité pour 54M$ ! Au total, c’est plus de 140M$ glané en dehors des USA en quelques jours, avec de beaux scores en Russie (7.6M$), au Mexique (5.1) et surtout en Corée du Sud, où le démarrage fut foudroyant (plus de 17M$).
Attendons maintenant la réception des marchés plus traditionnels comme la France, l’Allemagne ou le Japon, avant de tirer des conclusions hâtives quant à l’avenir de la franchise qui devra, de toute façon, chercher à s’améliorer dans sa communication, en rendant son orientation plus fun, moins sombre, à l’instar de la trilogie avec Brendan Fraser.
Le reste du BO américain était aussi marqué par le très viral It comes at night, petit budget pour cette série B horrifique aux critiques honorables. Elle s’est arrachée 6M$ dans 2.533 cinémas, ce qui est très juste. Même le médiocre Bye Bye Man ouvrait à plus de 13M$, avec des critiques affreuses, il y a un mois de cela.
Chutes signifiantes pour Pirates des Caraïbes 5 (10M$, 135M$), Baywatch (à peine 50M$ en 17 jours) et Alien Covenant déjà mort à 71M$. Ce sont les échecs américains du moment. La différence étant l’international pour Pirates des Caraïbes déjà gratifié de 400M$ hors du sol américain.