Le 24 décembre 2014
- Voir le dossier : Bilan 2014, Classement 2014
Retour sur une année 2014 pleine de surprises qui a permis aux films d’animation de tirer leurs épingles du jeu, tout comme des cinéastes internationaux qui méritent qu’un large public s’intéresse à leur travail.
L’année 2014 fut des plus productives au cinéma, apportant son lot de déceptions, de films médiocres mais aussi de bijoux. Loin des simples productions hollywoodiennes qui inondent d’habitude les grands écrans français, le public a pu découvrir une nouvelle génération de cinéastes, précurseurs d’une nouvelle vague de réalisateurs dont le travail cinématographique devrait faire des envieux et des heureux tant la qualité est au rendez-vous.
Mère et fils témoigne d’une nouvelle vague roumaine, alors que le drame kurde My sweet pepper land laisse à penser que des trésors se cachent au cœur du cinéma indépendant, qui mérite bien d’être distribué davantage. Ida a eu cette chance et a été ovationné à juste titre dans toute l’Europe, qui propose des longs-métrages tels que Pride, véritable bonbonne d’humour et d’oxygène dans une programmation parfois fort morose.Le cinéma d’animation a ainsi profité du goût prononcé du public pour les comédies et les films familiaux, allant jusqu’à présenter des pépites comme Minuscule - La vallée des fourmis perdues et permettre de constater l’évolution de ce genre, notamment grâce à des suites comme Rio 2 dont la qualité de l’image et des détails témoigne du travail accompli pour rendre encore plus réaliste chaque personnage.
Les valeurs sûres ont également parlé. L’acteur Christian Bale a signé une de ses meilleures partitions dans Les brasiers de la colère, alors que le réalisateur Wes Anderson nous a régalés avec The Grand Budapest Hotel.Mais si l’année 2014 restera dans les annales, c’est avant tout pour l’ascension de l’acteur Matthew McConaughey et du réalisateur Xavier Dolan. Alors que l’un a signé une prestation éblouissante dans Dallas Buyers Club et que l’autre a proposé à un public stupéfait le chef-d’œuvre Mommy (qui méritait amplement la Palme d’Or au dernier Festival de Cannes), ces deux cinéastes ont marqué les esprits et resteront pour cela dans toutes les têtes. S’il ne fallait en choisir que deux, ils seraient sans nul doute les premiers de la liste. En attendant une année 2015 que nous souhaitons, bien entendu, encore plus brillante.
1. Mommy (Xavier Dolan)
2. Pride (Matthew Warchus)
3. Dallas Buyers Club (Jean-Marc Vallée)
4. The Grand Budapest Hotel (Wes Anderson)
5. Mère et fils (Calin Peter Netzer)
6. Les Brasiers de la colère (Scott Cooper)
7. Ida (Pawel Pawlikowski)
8. My Sweet Pepper Land (Hiner Saleem)
9. Minuscule - La vallée des fourmis perdues (Hélène Giraud, Thomas Szabo)
10. Rio 2 (Carlos Saldanha)
À retenir également, en vrac...
- Les films trash de l’année : Nymphomaniac volume 1 et Nymphomaniac volume 2
- Le film le plus sous-estimé de l’année : Lou
- Les films qui n’ont pas les moyens de leurs ambitions : 47 Ronin, Godzilla
- Le film d’action de l’année : John Wick
- Les films qui montrent que le cinéma français se porte mieux qu’on le pense : Une histoire banale, Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ?, Un voyage, Tristesse Club, La Ritournelle, Hippocrate, Bon rétablissement ! , Le Grand Homme, La French, La Prochaine fois je viserai le cœur, De toutes nos forces
- Les comédies qui font du bien : Les Sorcières de Zugarramurdi, Le Crocodile du Botswanga
Les déceptions et navets, dont certains auraient pu figurer dans un TOP 10 du pire :
- Les films les plus inutiles de l’année : La Légende d’Hercule et Hercule
- Les films les plus sur-estimés de l’année : La Belle et La Bête, Noé, American Bluff
- Les déceptions de l’année : Hunger Games : La révolte, Pompéi, Les Gazelles
- Les navets de l’année : Tortues ninjas, 300 : La naissance d’un Empire, Les Trois frères, le retour, Vampire Academy
- Les films dont les acteurs principaux auraient mieux fait de s’abstenir : Dracula, I, Frankenstein
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