Le 3 mai 2014

- Réalisateur : Abel Ferrara
- Acteurs : Gérard Depardieu, Jacqueline Bisset
- Genre : Drame
- Nationalité : Américain, Français
- Editeur vidéo : Wild Side Video
Sortie vidéo & vod : le 17 mai 2014
Pas assez bien pour Cannes ? Pas adapté pour le cinéma ? Welcome to New York fait quand même un peu peur...
Pas assez bien pour Cannes ? Pas adapté pour le cinéma ? Welcome to New York fait peur...
Avec son approche marketing française qui voudrait réinventer la chronologie des sorties des films et imposer la VOD comme le nec plus ultra, Welcome to New York d’Abel Ferrara fait peur. De par son casting... Depardieu a rarement été bon ces dernières années, Jacqueline Bisset n’est plus un choix de cinéma recevable. Ensuite, il y a le réalisateur, Abel Ferrara, capable de tout, même de l’anecdotique. Aucun de ses longs récents n’a su dépasser le cadre d’une sortie mineure. Le sujet est tapageur, digne d’une boucle de BFM ; tout le monde s’en est lassé depuis longtemps, tant il a été sur exposé. Et à vrai dire, ce qui s’est passé dans la chambre de cet hôtel new-yorkais ce soir-là, on s’en moque un peu. Un fait divers devenu obsession nationale... Pathétique !
Ensuite, il y a cette absence de présence cannoise et une sortie vidéo concomitante. Comme si le distributeur s’était préparé pour la Croisette, mais avait dû revoir sa stratégie face au refus vraisemblable des sélectionneurs... on ne saura pas maintenant ce qui s’est vraiment passé. C’est trop tôt !
Désormais DTV qui va bénéficier d’un budget promotionnel record, Welcome to New York essaiera de créer le buzz. Et à l’ère de l’internet et de la Google News qui règne en maître sur l’actu éphémère, il le fera, mais le projet putassier restera à jamais associé à la télévision, à l’instar des sempiternels reportages sur DSK en leur temps. Oui, le distributeur, ses producteurs auront beau prétendre l’inverse en essayant de réinventer le concept de cinéma à la maison, un film qui n’aura jamais connu la salle, ne sera à nos yeux jamais autre chose qu’un avatar incapable de plaire aux exigences du public de cinéma, il devient une oeuvre malheureuse dans laquelle tout le monde a perdu confiance. Et on la jette donc en pâture aux téléspectateurs, forcément plus voyeurs avec leurs goûts pour la télé-réalité et les programmes portés sur le sensationnalisme.
Bref, on a moyennement envie de voir ce film qu’Adjani a su lâcher au bon moment. Aujourd’hui, même la jaquette vend un produit vidéo... Wecome to New York est devenu un non-événement cinématographique et un énième coup de pub...
©Wild Side