Le 6 mai 2006
Du bonheur ! Musical et visuel ! Et peut-être une forme de consécration pour l’enfant terrible de l’électro français : Wax Tailor.
Du bonheur ! Musical et visuel ! Et peut-être une forme de consécration pour l’enfant terrible de l’électro français : Wax Tailor.
Une attente enthousiaste et anxieuse aussi bien du côté du public que des artistes a marqué cette soirée. Les Américains de The Others ont ouvert le ban.
Après avoir été invités sur le label Under Cover (fondé par JC Le Saoût alias Wax Tailor) et sur l’album Tales of the forgotten melodies, il était logique de les voir partager la même scène que Wax Tailor. Le trio composé de Madwreck D.R. (mc et producteur), Mattic (mc) et D.R. (dj et producteur) a offert une brillante et énergique première partie hip-hop encouragés par une assistance engageante. L’accueil de Djala sera tout aussi sympathique. Djala a présenté son album Soul poetry à travers un set inégal où de petits joyaux grooves côtoyaient des compositions funks moins convaincantes. Toujours est-il que l’Elysée-Montmartre ne s’est pas dépourvu de son ambiance festive.
Une violoniste s’installe au centre de la scène, sous un écran blanc, suivie d’une violoncelliste et d’une flûtiste. JC Le Saoût s’installe à gauche. Le Wax Tailor orchestra est partiellement réuni. Les lumières s’éteignent et le show commence avec l’approche en vue aérienne d’un OVNI de facture années 50 vers la Terre et le choix de sa destination, Paris. Applaudissements et hourras d’un public salué. Tout au long du concert, sur l’écran, défilera l’univers visuel de Wax Tailor, les images seront sensuelles (caresses d’une main sur un corps nu sur Hypnosis theme) ou amusantes (dessins animés vieillots), romantiques (Bogart dans le film Casablanca sur A woman’s voice) ou esthétiques et s’accorderont parfaitement à l’ambiance des morceaux choisis. On se laisse aller dans cet océan d’images et lors du dernier morceau du set, on reconnaît les lieux, une usine désaffectée, la pochette de l’album, et à l’écran apparaît un homme à tête de poisson qui nous a fait découvrir ses profondeurs.
Depuis la performance du groupe Idem au Nouveau Casino, jamais l’utilisation de la vidéo n’avait été aussi efficace. Les images d’archives d’un concert hip-hop au Bataclan au début des années 80, nous ramènent à la musique, l’essentiel. The Others se joint à la formation sur Where my hearts at et Walk the line, Djala vient accompagner de son timbre soul How I feel et Charlotte Savary, (acclamée à chaque apparition) posera sa voix aux accents trip-hop sur Our dance et deux titres inédits. Wax Tailor partage, offre. On sent qu’il a pensé sa performance avec pour objectif une rencontre réussie avec ses auditeurs. Du coup, en plus des nouveaux morceaux, le dj présente son monde intérieur, son imaginaire, à travers des images d’archives, des rencontres et des versions studio passées à la moulinette de l’improvisation live. Dont’ matter the time se voit affublé de samples des Doors, I don’t know prend une teinte seventies avec une boucle de My girl d’Otis Redding. Les solos de scratch ou de flûtes sont chaleureusement salués par la foule qui reprend en chœur le couplet du single phare Que sera sera. Wax Tailor s’en amuse et fait un parallèle avec les fans de Bruel. Le public a du mal à quitter la salle et l’artiste la scène et ce n’est qu’après trois rappels fournis que la séparation aura lieu.
Galerie photos
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