Le 7 février 2011
Deux chocs, l’un subjectif (Tron l’héritage), l’autre consensuel (Black swan), pour une semaine de cinéma riche en joyaux !
Deux chocs, l’un subjectif (Tron l’héritage), l’autre consensuel (Black swan), pour une semaine de cinéma riche en joyaux !
Tron l’héritage fait partie de ces films emmerdants. On a envie de le défendre comme un môme émerveillé devant un coup de foudre perso, malgré tous ses défauts patents, alors que tout le monde nous répète un peu partout qu’il est perfectible. Partout on lit que la BO de Daft Punk est monstrueuse, mais jamais celle-ci ne sera nominée aux Oscar. Les effets spéciaux sont brillants mais jamais ils ne seront nommés aux Golden Globes ou à ces mêmes Oscar. Tout un décorum sur ce type de produit dit mercantile nous est imposé dans les coulisses, une retenue professionnelle entre éthique et hypocrisie. Il n’est jamais bon dans un webzine de trop défendre du Disney. Pixar, oui, Disney, non ! De même, il est interdit de s’emporter pour une œuvre qui s’assimile à un gigantesque jeu vidéo. Où l’humain est absent ! Où la psychologie est au rabais. Où le script est un peu aux abonnés absents. Mais putain, que c’est beau !
Malgré tout, sans être fana de jeux vidéo, sans prétendre au statut de geek invertébré (c’est bien connu qu’un geek n’a pas de vertèbre !), j’ose parler de pied d’enfer devant la suite tardive de Tron (20 ans plus tard quand même !), de jubilation devant les affiches aux couleurs de néon qui modernisent la capitale. High tech toc pour pseudo citadin hype ? Peu importe j’assume ! C’est tellement beau qu’un moment donné il faut savoir aussi écrire en toute subjectivité pour partager sa passion. Et qu’importe que le grand public s’y ennuie. Que les férus de Télérama trouvent cela synthétique et laid. Tout le monde aura été prévenu de ses vilains défauts ! Maintenant, ils ont le choix.
En revanche à côté, un choc unique met tout le monde d’accord. Il a des ailes blanches que rien ne viendra ternir. C’est le thriller schyzophrène et paranoïaque d’Aronofosky. De sa subtile BO à la composition troublante de Natalie Portman, "superstarisée" à jamais, Black Swan est renversant d’éclat. Avec cette mise en scène qui colle à la peau de ses figures tragiques, ce ballet morbide effraie, titille, fascine. Il bouleverse. Wow ! Quelle belle semaine de cinéma !
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