Le 13 décembre 2013
- Titre original : 8
- Scénariste : Beka>
- Dessinateur : Crisp
- Série : Studio Danse
- Genre : Humour
- Editeur : BAMBOO
- Famille : BD Franco-belge
- Date de sortie : 1er novembre 2013
- Titre original : 8
Studio Danse T8 présente des histoires parfois drôles, aux personnages sympathiques, manquant un peu trop de caractérisation.
Résumé
Studio Danse T8 raconte l’histoire d’un groupe de jeunes filles qui partagent la même passion : la danse. Dans cette nouvelle aventure, les filles vont participer à leur premier ballet en public, relatant l’histoire de Blanche-Neige. Avec humour, Alia, Luce et Julie vont découvrir comment se monte et se joue un spectacle, et ce de la répartition des rôles jusqu’à la représentation finale. Après ce ballet de fin d’année, s’ensuit l’été et la rentrée avec la reprise des cours. Le quotidien reprend alors ses droits, et la BD son rythme.
Notre avis
L’album se décompose en trois parties. La première est une histoire continue qui raconte le ballet de Blanche-neige. Elle se déroule sur plusieurs pages. Même si chaque page se finit par une petit chute drôle, elles constituent un tout.
La deuxième partie est une transition qui reste dans la chronologie de la narration mais va beaucoup plus vite. Après le ballet, arrivent les vacances et puis la rentrée. Ces quelques mois sont condensés en quelques pages. Là, le rythme du gag d’une planche reprend.
La dernière partie est plus courte, il s’agit de quelques gags. La chronologie n’a plus d’importance, et les héroïnes vivent, avec humour, leur quotidien, entre l’école, leurs familles et les cours de danse.
La première partie est la plus intéressante. Elle impose un arc narratif long : préparer et réussir le ballet, et intègre tous les personnages dans l’histoire. L’humour est toujours présent. Les meilleures pages sont celles du déroulement du spectacle, où chaque scène du ballet se ponctue d’une belle chute.
Les deux autres parties reprennent le format une page un gag et adoptent un classicisme de forme qui plaira aux aficionados de cette série.
Il est regrettable que les protagonistes, outre leur apparence, ne soient typées que par un trait de personnalité : Luce la gourmande, Julie la gentille, Alia la rêveuse, Clara la méchante...
Cette simplicité nuit finalement à la création d’un univers fort et à l’exploitation des personnages pour des gags plus variés. Au bout d’un moment, ils en deviennent presque interchangeables sans que cela nuise aux historiettes.
Dans le récit long, l’idée d’un gag par page est intéressant, mais l’outil est utilisé de telle manière qu’il crée une mécanique qui perd de sa force par la répétition. La surprise est brisée, on sait qu’à la fin de la planche, l’humour va arriver. Certes, Beka tente de casser un peu cette routine, en ajoutant parfois une pique d’humour en cours de page, mais le fonctionnement d’ensemble reste inchangé.
Les deux autres parties perdent l’arc global, il s’agit juste de gags qui s’enchaînent dans le temps.
Tout en restant léger, il était possible de densifier l’histoire, qui représente quand même un tournant pour une de nos héroïnes !
Mais peut-être que le temps imparti pour réaliser cet album n’a pas permis aux auteurs de creuser leur démarche et de pousser leur initiative plus loin.
Au niveau dessin, Crip adopte une patte très humoristique. Les personnages sont stylisés et le trait vif. Les mouvements de danse apportent un peu de dynamisme. Les visages sont expressifs et les héroïnes se ressemblent morphologiquement. Ce qui contribue à cette impression d’interchangeabilité. Heureusement, les autres personnages autour ont des têtes dessinées différemment. Cela permet d’apporter une variété visuelle intéressante.
Les couleurs claires contribuent à créer une atmosphère propice à l’humour.
Les cadrages sont classiques. Les planches se découpent en quatre bandes de une à trois cases. A une exception près, ce schéma est respecté d’un bout à l’autre de la BD. Les cases de tailles variables permettent d’apporter un peu d’énergie dans la narration. Les prises de vue restent aussi assez classiques. Au niveau cadre et mise en scène, rien d’innovant.
C’est aussi peut-être cela qui crée cette ambiance un peu droite, fixe, qui, dans les deuxième et troisième parties, manquent de force et d’originalité.
Studio Danse T8 nous offre un simple moment de légèreté, sans prétendre à bien plus. Il est dommage que ces charmantes apprenties danseuses ne soient pas mieux caractérisées, cela aurait indéniablement apporté un plus aux histoires.
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Galerie photos
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