Star Wars Icones . T.2 . Luke Skywalker - La chronique BD

Troisième tome de la collection « Icônes » qui revient par petites bribes sur les héros de la trilogie originale, et c’est cette fois le personnage incarné (encore aujourd’hui) par Mark Hamill qui a droit à son lot de micro-histoires, anecdotes et scénettes débordant de la nostalgie d’un Nouvel Espoir. En comparant à ses prédécesseurs Han Solo et Leia Organa, on se rend vite compte que Luke Skywalker n’a pas la même prestance pour son album. Héros iconique de la saga, il n’a cependant pas la même dose de charisme, et ses aventures en pâtissent largement. Que ce soit juste après la destruction de l’Étoile Noire ou dans son enfance, les récits manquent de force, de recherche, de véritable construction pour éveiller l’intérêt du fan. Ce n’est pas que les histoires soient mauvaises, c’est seulement qu’elles manquent un peu de punch. Un clone embarqué, une vision d’Anakin, le sauvetage par Obiwan, la corde ne paraît très neuve, voire même un peu usée à force de tirer dessus. Par exemple, perdu dans le désert alors qu’il n’est qu’un enfant, Luke va avoir sans le savoir le soutien de son père mais en version La Menace Fantôme. Certes, mais une aventure avec Biggs Darklighter aurait été plus sympathique, plus attrayante, de même qu’avec la sortie de Rogue One, un petit passage sur l’escadron Rogue avec un certain Wedge Antilles n’aurait pas été de trop... Pas d’univers étendu, désormais révoqué, pas de Mara Jade, pas d’histoire d’amour, Luke reste ce héros épique mais terriblement puceau, extrêmement sympathique mais parfois un peu chiant.

© Delcourt

Si un côté un peu badass aurait décalé le personnage, les changements de dessinateurs ne sont en aucun cas perturbant. Pour le lecteur, si un style ne plaît pas, c’est très bien car il change toutes les dix pages. Un joli mélange, où on croise ceux qui ont fait la série des Clone Wars, un Sean Murphy qui rappelle le Vatine de l’Héritier de l’Empire, et une graphisme pour enfants qui (enfin) se projette dans l’univers étendu avec Anakin... Solo. Bref, un ensemble hétérogène, mais qui fait aussi le charme de la série Icônes.

© Delcourt

Sans révolution et sans effusion, la nostalgie Star Wars façon South Park arrive de nouveau en format comics, sympa et rapide comme une série que l’on suit de loin par habitude. À quelques mois d’un nouvel épisode au cinéma, ce n’est pas non plus une sinécure, bien au contraire.

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