Le 7 août 2018
- Voir le dossier : La Révolution Netflix, 40 ans d’évolution cinématographique
Sorties du 6 août 2008
Situation : Le multiplexe a plongé les salles uniques en crise. Les vidéo-clubs n’existent plus, éradiqués en moins de dix ans par l’effet de la numérisation des films et le piratage massif sur les plateformes de Peer-to-Peer. Alors que les maisons de disques voient leur marché s’écrouler, le cinéma peut compter sur le succès grandissant du DVD. Ce support, lancé une dizaine d’années plus tôt, arrive toutefois à maturité. D’ailleurs, son successeur, qui ne le deviendra jamais totalement, en raison du déclin des supports physiques, l’on parle ici du blu-ray, est lancé par Sony, alors grand vainqueur dans une lutte qui l’opposait au HD DVD de Toshiba.
Le cinéma en salle est varié, les multiplexes sont nombreux, mais n’écrasent pas encore de leur hégémonie toute l’actualité cinématographique qui vit l’un de ses meilleurs moments de diversité.
- © 2008 SND Distribution. Tous droits réservés.
Mondialisation + 10 ans.
– Dorothy d’Agnès Merlet : film d’épouvante franco-irlandais qui propose une certaine idée de la diversité du cinéma de genre.
– Braquage à l’anglaise de Roger Donaldson : Jason Statham est la star du moment, et il est capable, en dehors des productions Europa Corp, de briller, comme ici.
– La Momie La Tombe de l’empereur Dragon de Rob Cohen : tentative de résurrection par Universal d’une franchise nineties vieillissante, jusque dans son casting (Brendan Fraser disparaîtra de la circulation, peu après). Une œuvre fourre-tout opportuniste, jusque dans son cadre chinois destiné à caresser le marché émergent dans le sens du poil. Les producteurs se sont pourtant trompés de décennie.
– Shrooms de Paddy Breathnach : série B d’épouvante irlandaise, destinée à une sortie estivale. Impossible d’imaginer pareille nouveauté à notre époque sur un grand écran. Le marché du streaming happe systématiquement ces films de genre.
– Les 3 p’tits cochons de Patrick Huard : comédie québécoise qui tente le coup en France, malgré un certain rejet des francophones européens pour ce type d’humour. Le sujet un peu cochon n’a pas aidé… Une fois par an, un distributeur essaie de réitérer dans notre bel Hexagone les succès colossaux de certaines œuvres chez nos cousins d’Amérique. Cela se solde toujours par une déception commerciale.
– Les Dents de la Nuit de Vincent Lobelle et Stephen Cafiero : M6 produit une comédie de genre débridée, respectueuse des codes (ceux du Bal des vampires), avec le goût du trash bon public post-11 commandements. Pas mal. Ce type de produit est aujourd’hui remplacé par les spectacles de YouTubeurs qui peuvent aussi sortir en salle, toujours avec l’assurance d’un échec (Pas très normales activités, Le Manoir…)
– La saison des orphelins de David Tarde : film d’auteur francophone ténébreux en quête de salles. On en voit aujourd’hui de moins en moins. D’ailleurs, déjà à l’époque, le public ne se déplaçait pas.
– La môme Xiao de Tao Peng : art et essai en contre-programmation
– Dialogues avec Soljenitsyne d’Aleksandr Sokurov : pensum russe pour une nuit d’été. Il faut de tout pour capter l’appétit pluriel des spectateurs. C’est l’esprit d’une France ouverte sur l’extérieur, même lorsque son esprit est au repos.
- © 2008 Bac Films. Tous droits réservés.
Les Sorties cinéma du 6 août 20098
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