Le 7 août 2018
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La mondialisation explosa. L’Amérique l’emporta.
Semaine du 5 août 1998
Situation :
La crise de la fréquentation est achevée depuis 1992. Désormais, les Français mangent américain ! Ils regardent des teen-movies, des slashers, des disaster flicks comme les autres… Les studios produisent des blockbusters à la chaîne et tous les marchés en profitent. Harmonisation des affiches, des dates de sortie et des promos. Les distributeurs indépendants ont disparu dans le secteur du cinéma de genre mais se renforcent dans le catalogue indépendant et du world cinéma, devenu vecteur important de succès. La tendance globale est à l’action movie et au film catastrophe lisse. Les images de synthèse ont révolutionné le cinéma, avec Terminator 2 (1991) et Jurassic Park (1993). Le multiplexe est apparu et redessine la tendance pour les deux décennies à venir.
La mondialisation année zéro.
- © 1998 Universal Pictures. Tous droits réservés.
– Armageddon de Michael Bay : Bruce Willis est alors une star et le cinéma de Michael Bay s’élève parmi les tares d’une décennie assez pitoyable dans ce genre. Incohérences, héroïsme patriotique, absence totale de psychologie et de noirceur… Le divertissement fun casse la baraque. Difficile d’en être nostalgique.
– C’est la tangente que je préfère de Charlotte Silvera : archétype d’un certain cinéma intimiste français des années 90, permis par le financement de Canal, Arte et le CNC. Ce type de petites productions est alors riche en regards, rares sont ceux qui trouvaient toutefois la reconnaissance d’un public.
– Kiss or kill de Bill Bennett : thriller indépendant australien, typique de l’été où le spectateur en vacances cherche les pépites à la Tarantino sorties de nulle part, où, comme dans ce cas, d’Australie.
– Le plaisir et ses petits tracas de Nicolas Boukhrief : promo métro et beaucoup de stars, pour cette production made in France interdite aux moins de 12 ans qui devait parler cul de façon rigolote. La nullité du film explique davantage sa place en été où l’on sort peu de films hexagonaux.
– Les Sexton se mettent au vert de Bryan Spicer avec Tim Allen et Kirstie Alley : voir plus bas
– Un Indien à New York de John Pasquin avec Tim Allen : deux films avec Tim Allen, comique américain méprisé par le public français, proposés par des majors américaines en catimini, sans projection de presse et dans une poignée de multiplexes en France. C’est ce que l’on appelle des sorties techniques, et les distributeurs américains y voient leur intérêt en vendant mieux leurs cassettes vidéo auprès des vidéo-clubs, où le label sorti au cinéma, sonne toujours mieux pour les clients que direct-to-vidéo.
- © 1998 Bill Bennett Productions. Tous droits réservés.
Les sorties cinéma de l’année 1998
Galerie Photos
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