Le 7 août 2018
Semaine du 9 août 1978
Situation – les mœurs se sont libérées, le téléspectateur compte les chaînes sur trois doigts d’une main. Pour assister à des spectacles sur des thématiques audacieuses mâtures, réfléchir sur l’évolution de la société, être confronté aux mégaproductions hollywoodiennes, assouvir ses besoins de violence, ses désirs voyeurs, et répondre à certains besoins sexuels, le cinéma est le seul vecteur d’images. La VHS ne fait que balbutier. La came de l’Hexagone, c’est surtout le cinéma made in France.
- © 1978 Warner Bros Distribution. Tous droits réservés.
Mondialisation -20 ans.
– Mœurs cachées de la bourgeoisie (alias Ritratto di borghesia in nero), de Tonino Bonacelli. Titre osé, avec ce penchant voyeuriste qui met en scène la fracture sociale. Avec Ornella Muti en tête d’affiche pour le côté jeune et sexy, forcément putassier.
– Piège pour un tueur (Si può essere più bastardi dell’ispettore Cliff ?) de Massimo Dallamano : cinéma de quartier, exploitation du cinéma noir à l’italienne. Promesse de violence physique…
– Le retour du capitaine Nemo d’Alex March et Paul Stader : il faut de tout pour rêver, même des petits budgets d’exploitation ratés. Cette production avec Mel Ferrer (un signe de médiocrité, mais un nom sur l’affiche tout de même) surfe sur l’appétence pour les continents oubliés et les aventures insulaires à la Jules Verne, à une époque où le TGV n’existe pas, la Poste s’appelle les PTT et le monde paraît encore être une terre inconnue à conquérir.
- © 1978 Pathé Distribution (ex AMLF Distribution). Tous droits réservés.
– Une nuit très morale de Karoly Makk : film d’auteur avec sujet sociétal et sexy (les maisons closes et leur évolution).
– Vas-y maman ! de Nicole de Buron, avec Annie Girardot et Pierre Mondy : divertissement grand public à la française. Girardot, plus bankable que jamais, sort des succès millionnaires de Tendre Poulet et La Zizanie. Avant ses futures multidiffusions à la télévision, ce spectacle sans prétention, dépassera le million. On y verra surtout une œuvre-miroir sur les femmes de la société française moderne.
– La Grande Casse n°2 de Jack Vacek : typique des productions américaines spécialisées dans la taule froissée (genre encore à la mode). Destiné à un petit public, car le mode yankee ne fascine pas toujours les spectateurs de Shérif, fais-moi peur.
Les films sortis en 1978
Galerie Photos
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