Le 7 août 2018
- Voir le dossier : La Révolution Netflix, 40 ans d’évolution cinématographique
VHS, Canal +... C’est la crise du cinéma.
Semaine du 10 août 1988
Situation – la crise du cinéma provoque depuis 1986 la fermeture de tous les cinémas de village, de quartier, reléguant les spectacles populaires (kung-fu, franchouille…) au simple marché de la vidéo. La VHS a bouleversé les habitudes des Français permettant aux téléspectateurs de voir des productions hyperviolentes entre voisins. La pornographie ne se vit plus dans la honte des circuits spécialisés, mais dans l’intimité de chez soi. Une nouvelle forme de révolution sexuelle, accentuée par l’avènement de Canal + en octobre 1984. La première chaîne payante française ouvre son canal aux productions interdites aux moins de 18 ans, faisant mentir le distributeur et éditeur de cassettes vidéo René Chateau, et ses fameuses VHS/V2000, proposées dans la collection des Films que vous ne verrez jamais à la télévision.
Désormais, avec l’absence de cinéma de quartier, l’évolution des goûts du public, le cinéma de genre mondial connaît ses dernières heures de gloire au cinéma.
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Mondialisation – 10 ans
– A la poursuite du soleil d’or de Matt Cimber : une belle affiche cinéma pour une production sans le sou, totalement ringarde d’Eurociné, la firme ultra Z franco-espagnole. La disparition des salles populaires en province vouera ce film à l’échec.
– Boys night out et Ranch Hand : deux pornos gays chroniqués, comme chaque semaine dans le Pariscope, avec ses synopsis surréalistes, dans une salle spécialisée parisienne.
– Intruder de Jopi Burnama (alias Pembalasan rambu) : le cinéma indonésien trouve encore sa place dans le 18e arrondissement de Paris et quelques salles de province. Le film n’apparaît dans aucune revue de cinéma… Un pur produit destiné aux quartiers les plus populaires, dans des salles alors à l’agonie. Doublage savoureux pour cette production qui garde le succès de Rambo en tête.
– Meurtre à Hollywood de Blake Edwards : désormais has-been, Blake Edwards, souffrait, comme beaucoup de réalisateurs de comédies made in USA, du désintérêt de l’audience pour leur œuvre. Les Français n’étaient pas portés sur l’humour américain et le manifestaient par l’indifférence.
– Poltergeist 3 de Gary Sherman : dernier de la saga. On s’approche de la fin de toutes les grandes franchises horrifiques américaines en France. Freddy est l’exception. Bide, évidemment.
– Le Soviet, la revanche (alias Odinochnde plavanie), de Mikhaïl Toumanichvili : les Russes aussi avaient leur Rambo. Un produit à peine sorti au cinéma qui trouvera surtout sa légitimité en VHS où il connaîtra un certain succès.
Les Films sortis en 1988
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