Le papa de "West Side story"
Le 29 avril 2008
Un bon faiseur qui aimait raconter de bonnes histoires avec de bons comédiens.
- Réalisateur : Robert Wise
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Un bon faiseur qui aimait raconter de bonnes histoires avec de bons comédiens.
Westerns, thrillers, films d’épouvante, de science-fiction, de guerre, films catastrophe, il aura tâté avec succès à tous les genres mais c’est avec la comédie musicale qu’il restera à jamais dans nos cœurs. Robert Wise, le réalisateur de West Side story, est mort le 14 septembre 2005, il venait de fêter ses 91 ans.
Né dans l’Indiana, comme beaucoup de jeunes Américains il doit interrompre ses études au moment de la Grande Dépression. Il rejoint son frère qui travaille pour la RKO et devient garçon de course. Un an plus tard, par le plus grand des hasards, on lui propose de s’initier au métier de monteur. C’est la révélation. Il y montre un talent fou sur toutes sortes de films et parmi ceux-ci Citizen Kane, rien de moins ! Il travaillera encore pour Welles, sur La splendeur des Amberson et puis c’est le virage vers la réalisation. Inattendu lui aussi. Un remplacement au pied levé sur The curse of the cat people (La malédiction des hommes-chats), en 1944, et le voilà lancé pour une longue carrière, très diversifiée.
Robert Wise a 39 films à son actif. Parmi les plus emblématiques : I want to live (Je veux vivre, 1958), d’après l’histoire vraie d’une femme condamnée à mort qui valut un Oscar à Susan Hayward ; The day the earth stood still (Le jour où la terre s’arrêta, 1951), un film de science-fiction qui, en pleine guerre froide, dénonçait les dangers d’une guerre nucléaire ; The set-up (Nous avons gagné ce soir, 1949) avec Robert Ryan, grand film de boxe, prix de la critique à Cannes et grand succès qu’il tente de réitérer avec Somebody up there likes me (Marqué par la haine, 1956) où Paul Newman incarnait le boxeur Rocky Graziano ; Odds against tomorrow (Le coup de l’escalier, 1959), film policier anti-raciste avec Harry Belafonte et Robert Ryan.
Et puis, la gloire arrive pour ce bon faiseur qui aime raconter de bonnes histoires avec de bons comédiens, et les Oscars pleuvent par deux fois, avec ses comédies musicales. Tout d’abord West Side story (1961) et, cinq ans plus tard, The sound of music (La mélodie du bonheur). Ce sera l’apex de sa carrière. Ayant cessé de tourner à la fin des années 80, après une série de films à tendance ultra-commerciale, lui qui avait appris sur le tas se consacrera à l’enseignement, auprès de l’American Film Institute.
Adepte d’un cinéma populaire dans le bon sens du terme, Robert Wise prétendait que les films peuvent éduquer le public. C’est dans ce sens qu’il a toujours exercé son métier, espérant montrer à ses compatriotes ce qu’ils ont en commun plutôt que ce qui les sépare. Son credo humaniste teinté de désenchantement reste évidemment toujours d’actualité...
Filmographie (extraits)
– La malédiction des hommes-chats (The curse of the cat people, 1944)
– Le récupérateur de cadavres (The body snatcher, 1945)
– Né pour tuer (Born to kill, 1947)
– Ciel rouge (Blood in the moon, 1948)
– Nous avons gagné ce soir (The set-up, 1949)
– Le jour où la terre s’arrêta (The day the earth stood still, 1951)
– La tour des ambitieux (Executive suite, 1954)
– Marqué par la haine (Somebody up there likes me, 1956)
– Je veux vivre (I want to live, 1958)
– Le coup de l’escalier (Odds against tomorrow, 1959)
– West Side story (1960)
– Deux sur la balançoire (Two for the seesaw, 1962)
– La maison du diable (The haunting, 1963)
– La mélodie du bonheur (The sound of music, 1965)
– La canonnière du Yang-Tsé (The sand pebbles, 1966)
– L’odyssée du Hindenburg (The Hindenburg, 1975)
– Star trek, le film (Star trek, the motion picture, 1979)
– Rooftops (1989)
(Pour en savoir plus sur Robert Wise, lire la très intéressante interview (en anglais) qu’il a donnée en février 1998 à l’université de Berkeley, dans laquelle il revient sur sa carrière.)
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