Le 11 janvier 2011
- Réalisateur : Alfred Hitchcock
- Plus d'informations : Dossier : les 25 polars cultes d’Alfred Hitchcock
Véritable événement de ce mois de janvier, la rétrospective de l’œuvre d’Hitchcock à la Cinémathèque s’accompagne de nombreuses autres occasions de redécouvrir un cinéaste toujours aussi moderne.
Véritable événement de ce mois de janvier, la rétrospective de l’œuvre d’Hitchcock à la Cinémathèque s’accompagne de nombreuses autres occasions de redécouvrir un cinéaste toujours aussi moderne.
A l’occasion du trentième anniversaire de sa mort, le réalisateur britannique Alfred Hitchcock se voit honorer durant tout le mois de janvier et jusqu’au mois suivant de plusieurs événements qui permettront au grand public de redécouvrir l’œuvre d’un géant du cinéma mondial. Pour mémoire, celui-ci est né à Londres en 1899 et a poursuivi des études d’ingénieur avant de se tourner en 1920 vers l’industrie du cinéma. Il commence sa glorieuse carrière en rédigeant les intertitres des films muets avant de devenir monteur. Il achève sa première réalisation en 1925 avec The pleasure garden et entame une des carrières les plus prestigieuses qui soit. Il est important de noter qu’à chaque étape de sa vie correspond un certain nombre de chefs d’œuvre qui comptent parmi les plus beaux fleurons du septième art.
Ainsi, de sa période muette, on retiendra le splendide The lodger (1926) qui inaugure la longue série des œuvres où un personnage est accusé à tort d’un crime qu’il n’a pas commis. Durant, sa période anglaise qui s’étale de 1922 à 1940, le cinéaste parvient à se construire la réputation d’un réalisateur solide et capable d’embarquer le spectateur dans des histoires parfois audacieuses. On se souvient de L’homme qui en savait trop, des 39 marches, de Jeune et innocent ou encore d’Une femme disparaît, dans lesquels il parvient à glisser quelques notations politiques (notamment sa méfiance naturelle envers le nazisme, dont il a pressenti les ravages).
Convaincu par La taverne de la Jamaïque (1939), adaptation d’un roman de Daphné du Maurier, le producteur américain David O’Selznick l’invite à Hollywood pour tourner la version filmée d’un autre roman de du Maurier. Le résultat est tout bonnement le premier chef d’œuvre d’Hitchcock aux States, à savoir le sublime Rebecca (1940). Malgré quelques baisses de rythme, le réalisateur signe dans les années 40 quelques longs-métrages audacieux tels que Soupçons, L’ombre d’un doute, Lifeboat, Les enchaînés ou encore le trop mésestimé La corde.
Les années 50-60 apparaissent toutefois comme l’apogée du style du maestro avec la réalisation de petits bijoux comme L’inconnu du Nord-Express, La loi du silence, Le crime était presque parfait, L’homme qui en savait trop, Les oiseaux et toute une série de chefs d’œuvre incomparables tels que Fenêtre sur cour, Sueurs froides, La mort aux trousses ou Psychose. Après un excellent Pas de printemps pour Marnie en 1964, le cinéaste entame un déclin qui se prolongera jusqu’à sa mort, ce qui ne l’a pas empêché de signer encore un très bon thriller intitulé Frenzy en 1972.
A l’honneur de la Cinémathèque Française du 5 janvier au 28 février 2011, l’intégralité de l’œuvre de cet artiste incontournable sera projetée, jetant enfin un éclairage complet sur les inventions de celui qui aimait divertir le public tout en expérimentant de nouvelles façons de raconter les histoires. Parallèlement à cet événement qui ne concernera malheureusement que la capitale française, les fans du maître pourront toujours consulter l’excellent ouvrage de Patrick McGilligan intitulé Alfred Hitchcock, une vie d’ombres et de lumière, disponible chez Acte Sud à partir du 12 janvier. Cela faisait plus de vingt ans qu’aucune biographie exhaustive n’avait été publiée sur le maître du suspense. Cet outrage est donc réparé par ce livre passionnant. Les éditions de la Martinière profitent également de l’occasion pour mettre sur le marché un très beau livre intitulé Hitchcock, pièces à conviction. Ce livre contient de très nombreux documents et autres fac similés tirés de la vie professionnelle et personnelle du réalisateur.
Enfin, nous ne serions pas complets si nous n’évoquions pas la ressortie par Universal de quatre titres majeurs du maitre en éditions collector double DVD. Fenêtre sur cour, Les oiseaux, Psychose et Sueurs froides ont fait l’objet d’une nouvelle restauration et contiennent à chaque fois un DVD complet de bonus exceptionnels.
De quoi passer un mois de janvier stressant à souhait.
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