Re:Load T1 – La chronique BD

Avec ce démarrage rappelant le Léon de Luc Besson, on pourrait s’attendre à une rencontre et une initiation entre la fillette et l’alcoolique mais point du tout. L’histoire s’enfonce dans la spirale de la violence renvoyant Léon au niveau d’un Rox et Rouky sous Valium et à la fin de ce premier tome, nombre de questions attendent réponse et vous aurez besoin de reprendre votre souffle.
Le personnage principal, Shôkichi, est complètement à la dérive. Sa rencontre avec Makoto va faire resurgir un passé qu’il souhaite oublier et qui l’a amené dans l’alcool. Petit à petit, au fil du récit, nous allons comprendre ce qui a provoqué la chute de cet homme.
Makoto, la petite fille, ne comprend pas ce qui se passe. Ses parents se sont faits tués, et il lui faudra du temps juste pour admettre cette perte. Et après, vient la question fatidique : Mais pourquoi ? La réponse est probablement dans ces clés USB que son père lui a confiées avant de la faire fuir pour éviter la mort.
Car les tueurs ont bien l’intention, - et pour cause, c’est un ordre de leur patron – de retrouver la fillette et surtout les mystérieuses clés USB.
L’affaire va se compliquer avec l’entrée en scène du mystérieux Shin. Mais nous vous laissons la surprise. Par contre, préparez-vous, car les combats sont violents, le dynamisme est poussé loin par l’utilisation des traits de vitesse qui renforcent encore plus l’impact de chaque coup et l’histoire se finit sur une scène de torture que nous déconseillons aux plus jeunes. Ce manga se classe dans la catégorie des Seinen, donc public recommandé adulte et jeune adulte, et ce n’est pas pour rien.

Le style de Takumaru reste dans la lignée classique du manga, mais l’auteur apporte un côté réaliste qui frappe (c’est le cas de le dire) dans les scènes d’action. La sobriété du récit et de la mise en scène ressort d’autant plus quand tout part en vrille et que Shôkichi est obligé d’en arriver aux mains. Obligé n’est peut-être pas le terme exact. On ne le surnomme pas « Chien enragé » pour rien !

Ce qui est sûr, c’est que ce polar prévu en trois tomes, va vous donner des émotions fortes. Notons d’ailleurs qu’il est agréable de voir que des éditeurs comme Doki-doki savent aussi, à côté de longues séries, mettre en avant des séries courtes et hallucinantes comme ce Re:Load. A ne pas rater pour les amateurs de film noir, de bonnes bastons et de « Oh non, c’est horrible mais je regarde quand même ».