Le 4 octobre 2015
- Plus d'informations : http://www.mercuryrev.com/
Un peu moins de 20 ans après la parution de leur chef d’oeuvre, Deserter’s songs, le duo Mercury Rev, porté par la voix unique de Jonathan Donahue, donne de nouveau entre rêveries éthérées et atavisme psychédélique. L’occasion d’une transe musicale certaine, mais limitée.
Sortie : le 2 octobre 2015
Un peu moins de 20 ans après la parution de leur chef d’oeuvre, Deserter’s songs, le duo Mercury Rev, porté par la voix unique de Jonathan Donahue, donne de nouveau entre rêveries éthérées et atavisme psychédélique. L’occasion d’une transe musicale certaine, mais tout de même limitée.
Chez Bella Union, au même titre que I break horses, John Grant ou Beach House, on retrouve aussi les Mercury Rev, groupe de Buffalo dont la notoriété a explosé réellement en 1998 quand la composition crée en 1989, sort un album lyrique folk intense, où la voix de Jonathan Donahue, semble réinterpréter les grands mythes du terroir américain. Ce fut pour beaucoup de rédactions, l’album de l’année.
Les albums qui ont suivi accusèrent une petite baisse, tout en restant généreux en rêveries éveillées où il était bon de transporter l’auditeur dans les sons vaporeux d’instrumentations complexes où l’on nous emportait dans des chœurs enchanteurs.
Sept années après, leur dernier effort studio est avec un bel ouvrage. The Light in You ravive le culte autour des mélodies vrillées qui les avaient fait exploser avec leur 4e album, Deserter’s songs.
Moins conceptuel, sûrement, moins expérimental aussi qu’à leur début, ce nouvel opus fait l’effort de ne pas être aussi guimauve dans les mélodies que les morceaux post-2000, dont les élévations vocales pouvaient s’apparenter à des moments de féeries musicales un peu mièvres. Les titres Emotional free Fall ou Moth Light, ici, illustrent encore cette fâcheuse tendance, quand Coming up For air reprend le procédé avec une emphase, une dynamique et une instrumentation qui le dégage de ce piège.
The Light in You essaie avec plus ou moins de bonheur de se dégager des pièges vocaux de la voix de Donahue, aussi unique et intense soit-elle, qui peut aussi dégager un degré de naïveté de narrateur à la Disney, tant il semble à chaque fois nous dire : "welcome to my magic world !". La musique fait sûrement toute la différence, avec une tendance formidable à la jouer orchestral, avec beaucoup d’aérophones, ce qui peut fédérer lors des grands moments.
Agité sur sa fin (la chanson Sunflower met le groupe en transe collective), le dernier album de Mercury Rev demeure de haute tenue, avec des titres exquis comme Central Park East (6’13 de pur magie) ou You’ve gone with little so far, des mets exquis, dans un album très convenable.
(C) Bella Union
Galerie photos
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