Le 9 septembre 2012
- Festival : Festival de Venise 2012
On croyait le réalisateur sud-coréen en perte de vitesse... que nenni ! Il dame le pion à Terrence Malick et Paul Thomas Anderson.
On croyait le réalisateur sud-coréen en perte de vitesse... que nenni ! Il dame le pion à Terrence Malick et Paul Thomas Anderson.
Alors que le cinéma sud-coréen est aujourd’hui parfaitement installé à l’échelle mondiale avec une flopée de cinéastes reconnus dans les différents grands festivals du globe, le francophile Kim Ki-Duk, lui, paraissait sérieusement en perte de vitesse. Jadis prolifique, le réalisateur de Printemps, été, automne, hiver... et printemps s’était un peu égaré dans des oeuvres moins inspirées au symbolisme ronflant (L’arc, Time, Souffle...) avant de prendre la plus longue pause de sa carrière. Le jury de la 69e édition de la Mostra de Venise a toutefois salué le retour du cinéaste avec un pamphlet sadique qui n’est pas sans rappeler les violences crues de L’île (2000), qui l’avait révélé au public occidental. Le président Michael Mann a visiblement été sensible aux agissements de l’enfant sauvage, dans Pièta, mutilant à Séoul des victimes innocentes pour le compte de capitalistes grossiers. Cette dénonciation des dérives financières du système a fait l’effet d’un électro-choc dans la cité lacustre !
Autre retour remarqué, celui de Paul Thomas Anderson avec The Master qui sortira en France le 13 janvier prochain. S’inspirant indirectement de la vie de Ron Hubbard, le gourou de la Scientologie, le nouveau Anderson met en scène des êtres à la dérive, en quête d’influence et d’un sens dans leur vie. Le film évènement a emporté le prix de la mise en scène quand les comédiens Philip Seymour Hoffman et Joaquin Phoenix, dans un rapport ambivalent, obtiennent un prix d’interprétation. Avec également Amy Adams.
La France ne repart pas bredouille grâce à Superstar de Xavier Giannoli... Pardon, grâce à Olivier Assayas, qui est allé conté sa jeunesse de l’après mai 68, faite d’engagements politiques et désirs d’écriture. L’idéalisme et la fraîcheur de son Après mai lui ont valu le prix du Meilleur Scénario !
Les deux déceptions du festival : Terrence Malick repart bredouille avec To the Wonder, qui a divisé... Sa Palme d’or cannoise remportée un an plus tôt avec The Tree of Life lui laissait, de toute façon, peu d’espoir ! Plus polémique, l’absence au palmarès de La Belle au bois dormant de Marco Bellocchio, favori déçu qui dénonce l’absence de Grand Prix italien au palmarès depuis 1998...
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