Le 21 août 2020
La série documentaire, Le Temps des nababs, est disponible, dans un coffret DVD, à partir du 19 août 2020. C’est un focus foisonnant sur ces producteurs français ayant permis, le plus souvent dans l’ombre, de faire émerger des films immémoriaux associés davantage à leurs réalisateurs.
- Réalisateur : Florence Strauss
- Genre : Historique
- Nationalité : Français
- Editeur : Le Pacte
- Durée : 8 X 52 minutes
- Date de sortie : 19 août 2020
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Résumé : La série documentaire {Le Temps des nababs} met en lumière des hommes et des femmes (Pierre Braunberger, Anatole Dauman, Robert Dorfmann, les frères Hakim, Mag Bodard, Alain Poiré, Pierre Cottrell, Albina du Boisrouvray, Jacques Perrin, Jean-Pierre Rassam et bien d’autres...) qui, entre les années d’après-guerre et la fin des années 1970, ont produit des films qui continuent à marquer les spectateurs du monde entier.
Critique : Florence Strauss, à la fois réalisatrice et narratrice du film Le Temps des nababs, nous permet d’entrer, de manière souvent intimiste, dans la vie de ces producteurs français, amoureux insensés du septième art. Des producteurs épris à la folie d’un projet cinématographique, au point de mettre sur la table des sommes folles, pour espérer tout d’abord le voir éclore, puis toucher une partie des recettes idéalement conséquentes. Sans ces producteurs, la déferlante hollywoodienne aurait été sans doute asphyxiante, et le cinéma français n’aurait peut-être pas survécu à la Seconde Guerre mondiale, autant dans sa singularité que dans son universalité : nos nababs des Champs-Elysées sont à l’initiative de l’idée géniale du Centre national de la cinématographie (CNC, fonds de soutien précieux pour la création cinématographique nationale (alimenté, en partie, par une taxe inventive, via une somme prélevée sur tout billet de cinéma vendu).
Florence Srauss associe à chaque producteur qu’elle évoque, un film phare qu’il a financé, soit avec une vive douleur, soit avec un bonheur facile : La Belle et la Bête (1946), pour le producteur André Paulvé, rencontre ainsi des écueils sur le tournage, compensés par des dépenses à rallonge, mais l’accueil du public, en dépit de critiques mitigées, rend ce film de Jean Cocteau inoubliable. Dans un registre moins romantique, French Cancan (1955), coproduit par Henry Deutschmeister, à la tête de la Franco London Films, permet à Jean Renoir de faire exploser sa créativité, avec le premier film français en technicolor, Jean Gabin comme acteur principal, un tournage intégralement en studio, et une durée de trois semaines pour une scène finale aboutie. Notons pour l’anecdote presque caricaturale, que Henry Deutschmeister fréquentait, comme beaucoup de gens du métier, le Fouquet’s, et était grand amateur de cigares.
Le Temps des nababs souligne deux autres éléments d’importance : d’abord, la communauté juive, dont sont issus, pour citer deux producteurs parmi d’autres, Alexandre Mnouchkine et Robert Dorfmann, subit le malheur durant la Seconde Guerre mondiale. Cependant, signe d’une forte résilience, elle se relève ensuite, et se révèle d’une extrême générosité vis-à-vis du septième art en France, sa nouvelle terre d’accueil ou retrouvée, après la déportation ou l’exil. Le second élément s’applique aux producteurs, du moins les plus visionnaires, souvent au rendez-vous de l’avant-garde, épousant, illustration la plus notable, la Nouvelle Vague. Les courts-métrages, comme Histoire d’eau de Truffaut, mais aussi ceux de Godard ou Resnais, nécessitant un financement moindre, sont courtisés, dès la fin des années 1950, et le Français Pierre Braunberger en devient le chef de file.
LE TEST DVD
Le coffret 3 DVD propose 8 épisodes de 52 minutes entremêlant images d’archives (films, lieux, producteurs s’exprimant en personne) et témoignages de personnalités du septième art, telles que Macha Méril ou Brigitte Fossey, ayant croisé la route de ces faiseurs de miracles cinématographiques évoqués plus haut. La voix de Florence Strauss nous sert de fil conducteur.
Les suppléments :
C’est léger (28 minutes de scènes coupées), mais la consistance de la série documentaire (416 minutes) éclipse cette carence aussitôt évoquée, aussitôt oubliée.
L’image :
Il y a une alternance, entre images en noir et blanc et en couleurs, pour être fidèle à la période couverte par le documentaire.
Le son :
Le son nous est proposé intégralement en stéréo.
Voici les 8 épisodes :
1- Les Romanesques
2- Les Tenaces
3- Les Audacieux
4- A l’Américaine
5- Les Amoureux
6 -Les Immortels
7- La Censure
8- Les Magnifiques
Cette série documentaire sera diffusée sur Ciné + du 12 octobre au 30 novembre 2020.
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