Le 25 juillet 2021
Un long-métrage qui déçoit à la hauteur de ses prouesses technologiques.
- Réalisateur : Alfonso Cuarón
- Acteurs : George Clooney, Sandra Bullock
- Genre : Science-fiction, Aventures
- Nationalité : Américain
- Distributeur : Warner Bros. France
- Durée : 1h30mn
- Date télé : 21 novembre 2024 20:50
- Chaîne : Ciné+ Premier
- Titre original : Gravity
- Date de sortie : 23 octobre 2013
Résumé : Pour sa première expédition à bord d’une navette spatiale, le docteur Ryan Stone, brillante experte en ingénierie médicale, accompagne l’astronaute chevronné Matt Kowalsky. Mais alors qu’il s’agit apparemment d’une banale sortie dans l’espace, une catastrophe se produit. Lorsque la navette est pulvérisée, Stone et Kowalsky se retrouvent totalement seuls, livrés à eux-mêmes dans l’univers. Le silence assourdissant autour d’eux leur indique qu’ils ont perdu tout contact avec la Terre - et la moindre chance d’être sauvés. Peu à peu, ils cèdent à la panique, d’autant plus qu’à chaque respiration, ils consomment un peu plus les quelques réserves d’oxygène qu’il leur reste. Mais c’est peut-être en s’enfonçant plus loin encore dans l’immensité terrifiante de l’espace qu’ils trouveront le moyen de rentrer sur Terre...
Critique : Deux astronautes en sortie extravéhiculaire subissent une catastrophe qui les oblige à survivre dans l’espace, en attendant de rejoindre la Terre. L’un des deux ne s’en sortira pas.
Sur le papier, c’est simple. Sur l’écran, c’est splendide. Tout au moins au début, le réalisateur organisant une merveille d’expérience sensorielle, éminemment amniotique, comme dans cette séquence où, enfin protégé par l’écrin du vaisseau Soyouz, le docteur Ryan se laisse flotter en position fœtale. Évidemment, le moment ne s’apprécie que devant un immense écran. Un peu comme au Futuroscope, quoi.
Pour les psychanalystes, Gravity est assurément un os à ronger, même si sa symbolique pataude configure des scènes attendues : lorsqu’elle est reliée à son collègue par un câble qui représente une sorte de cordon ombilical, Ryan s’épanche sur un drame personnel, dont le vide sidéral semble le prolongement, quoiqu’il figure un écho sans bruit, l’équivalent d’une souffrance muette. Mais dans le cahier des charges de Hollywood, la verbalisation d’une douleur est la condition du pathétique, convertible en entrées.
Scénaristiquement, ça ne casse pas trois pattes à un martien. L’espace, si majestueux, se rétrécit aux dimensions du cadre moral que le film privilégie - une énième histoire de résilience -, d’autant que le personnage, chassé par les circonstances dans l’infini obscur, revient par la grâce d’un rêve et avec lui une série d’injonctions. Faussement épuré, Gravity échappe à la pesanteur, mais pas à la gravité d’un sermon. Les dialogues vraiment inutiles en sont le vecteur, qui prennent le pas sur une symphonie silencieuse. On s’en serait passé.
Pour le reste, pas d’inquiétude : la femme sera forte, puisqu’elle s’appelle Sandra Bullock et qu’elle connaît les films d’action. Même à l’étroit dans son module, réduit aux proportions et aux formes d’une capsule Nespresso - sans George Clooney -, Ryan fonce sur la Terre, prolixe en pleine tension, tandis que la musique s’emballe. Le film libère ce qu’il contenait depuis longtemps : non pas un café robusta, mais son intention de finir à la vitesse d’un classique blockbuster. Les gens qui comparent ça avec Kubrick ou Tarkovski vivent assurément sur la Lune.
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Pierre Vedral 17 octobre 2013
Gravity - Alfonso Cuarón - critique
Gravity risque de devenir l’expérience ultime à vivre sur grand écran dans le vide spatial. Ce dernier ne nous aura d’ailleurs jamais paru aussi dangereux, avec l’impression assidue de faire partie de cette périlleuse mission. Sous une tension de chaque instant Cuaron n’hésite pas à jouer avec les sens avec une maîtrise rare. Malgré quelques baisse de rythme ressenti ici et là, cette œuvre précieuse reste la prouesse technique de l’année en terme de réalisation. Tout simplement vertigineux !
nani 5 décembre 2020
Gravity - Alfonso Cuarón - critique
oui au début c’est pas mal , et puis l’histoire devient monotone , on passe d’une capsule à une autre et on cherche le mode ’emploi. Bof , qq dialogues bien américains insipides et surtout une musique tonitruante insupportable , mais il est où le silence de ces espaces infinis qui effrayaient Pascal ?