Le 14 novembre 2024
Un modeste professeur trouve une épouse par le biais des petites annonces. Malgré sa mise en scène sans finesse, ce film est sauvé par son scénario bien ficelé, et une excellente distribution.


- Réalisateur : André Cayatte
- Acteurs : Julien Carette, Michèle Morgan, Sandra Milo, Sylvie, Bourvil, Christian Marin, Marcel Pérès, Jane Marken, Ivan Desny, Georgette Anys, Hubert de Lapparent, Georges Chamarat, Pierre Brice , Gérard Oury , Élisabeth Manet
- Genre : Drame, Noir et blanc
- Nationalité : Français, Italien
- Distributeur : Gaumont Distribution
- Durée : 1h36mn
- Date de sortie : 15 octobre 1958

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Résumé : Un homme, qui assure la voix off, se présente au commissariat de police pour s’accuser d’un meurtre. Flash-back : Pierre Tardivet (Bourvil), professeur sans ambition, poste une petite annonce pour se marier, non sans avoir rogner sur le texte pour limiter la dépense. Les parents d’une jeune femme viennent à sa rencontre.
Critique : La jeune femme en question, Marie-José (Michèle Morgan), qui se trouve laide, travaille dans un magasin de musique. Elle est secrètement amoureuse de Gérard (Ivan Desny), son patron. Les parents conseillent à Pierre de se rendre dans la boutique en se faisant passer pour un mélomane, féru de musique classique.
Les personnalités totalement opposées du couple ne peuvent que conduire à la catastrophe quand Marie-José apprend qu’une intervention pourrait lui donner un visage plus avenant.
Pierre, radin et d’une rare pingrerie, va très vite montrer son vrai visage lors du voyage du noces totalement raté, pour ne pas avoir voulu dépenser. Marie-José accepte cette vie banale, comme une fatalité due à son visage ingrat. C’est sans compter l’influence de l’odieuse Mme Tardivet mère (Sylvie) qui règne en toute puissance et habite avec eux.
- Copyright S.N.E.G./Franco London Films/CEI Incom.
André Cayatte a souvent traité de sujets de société, ici les conséquences de la chirurgie esthétique dans le couple, en les abordant avec un point de vue qui s’embarrasse assez peu de nuances.
Si l’on passe sur cet aspect un peu daté, il reste un mélomane bien ficelé et interprété par un joli casting, quand bien même il soit difficile d’être convaincu pour une Michèle Morgan "laide", affublée d’un faux nez en trompette !
Bourvil et Sylvie, quasi Thénardier modernes, sont impressionnants d’étroitesse d’esprit revendiquée mère et fils.