Le 12 janvier 2022
Peut-être trop écrit, certainement maniéré, le premier long-métrage de Sophie Guillemin peine à emporter son spectateur.


- Réalisateur : Sophie Guillemin
- Acteurs : Bruno Solo, Catherine Wilkening, Sophie Guillemin, Thierry Godard, Julia Faure
- Genre : Drame
- Nationalité : Français
- Distributeur : Elkin Communication
- Durée : 1h16mn
- Date de sortie : 12 janvier 2022
Résumé : Antoine, la cinquantaine, négociateur international en vin, reçoit un appel téléphonique insolite de Moscou. Aucune voix, juste une respiration. Ebranlé, il plaque tout, son travail, sa compagne, pour se rendre immédiatement en Russie à la recherche de celle qu’il a aimée passionnément et qui a mystérieusement disparu depuis 4 ans.
Critique : Antoine est un négociant en vins, puissant et ambitieux. Mais avant d’être un homme d’affaires, il est un être humain sujet à l’émotion amoureuse. C’est à peu près le parti pris de ce premier film de la comédienne Sophie Guillemin, qui s’embarque dans une sorte de romance initiatique et de reconstruction personnelle.
- Copyright ELKIN Production
Que penser de tout cela ? Si la quête d’un fantôme amoureux a déjà fait l’objet de nombreux traitements au cinéma, la réalisatrice adopte un ton très, voire trop écrit pour témoigner de la perte de sens du personnage central. Le maniérisme atteint son paroxysme quand elle donne la voix à Antoine lui-même, dans des commentaires off censés retranscrire son état émotionnel. L’homme traverse un lac gelé et il est recueilli par une famille étrange qui, semble-t-il, contribue à son rétablissement psychique et sentimental. Hélas, l’agacement du spectateur succède rapidement à la curiosité et l’intérêt pour cette histoire. On ne parvient pas vraiment à s’identifier au personnage principal, et les êtres qui l’entourent semblent tout aussi vaporeux et sans épaisseur.
- Copyright ELKIN Production
Voilà donc un premier long-métrage qui aurait mérité une écriture plus nuancée. La brillante comédienne se perd dans un récit ennuyeux, qui peine à trouver son souffle. Même le choix d’une photographie soignée ne parvient pas à relever le propos, au point d’ailleurs qu’on se demande si l’abus de nudité du comédien Thierry Godard, n’aurait pas eu intérêt à être réservé à l’intimité de la relation conjugale de l’acteur et de la réalisatrice.
Irina 23 avril 2024
Sans toi - Sophie Guillemin - critique
It is very ’tarkovskian’ film with many questions without answers.