Casse-tête chinois
Le 25 avril 2006
Une enquête bien ficelée et documentée, suffisamment romanesque et exotique pour nous tenir en haleine pendant 400 pages.


- Auteur : Peter May
- Editeur : Éditions du Rouergue
- Genre : Roman & fiction

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Sans être un excellent roman policier, Le quatrième sacrifice s’avère être une enquête bien ficelée et documentée, suffisamment romanesque et exotique pour nous tenir en haleine pendant 400 pages.
Etrange parcours que celui de Peter May ! Scénariste britannique de séries télévisées, il quitte son Ecosse natale pour la France et se décide à écrire des romans policiers... dont l’intrigue se situe dans l’Empire du Milieu. Une idée plutôt habile, qui, comme le prouve son second roman, lui réussit plutôt bien. Le quatrième sacrifice est le deuxième roman d’une série de thrillers qui se déroule en Chine. Après Meurtres à Pékin, Margaret Campbell, médecin légiste de Chicago et Li Yan, chef de la brigade criminelle de Pékin, se retrouvent à nouveau contraints de former leur duo plus qu’improbable pour enquêter sur une affaire de meurtres en série uniques en leur genre.
Quatre meurtres en quatre semaines : le fait est sans précédent dans le pays. Trois victimes ont déjà été retrouvées décapitées après avoir été droguées et attachées ; une pancarte autour de leur cou avec un surnom ridicule et un chiffre. Et histoire de compliquer la tâches aux enquêteurs déjà débordés, la quatrième est membre du corps diplomatique américain. C’est à cause de cette dernière que les autorités font appel à Margaret Campbell, l’Américaine embarquée dans le premier volet de cette série pékinoise, à peine remise de sa participation et surtout de sa tumultueuse relation avec l’inspecteur Li Yan : un couple qui s’attire autant qu’il se repousse.
Voici donc la trame somme toute classique du thriller de Peter May : rien de bien noble et de nouveau sous la pluie pékinoise, mais l’auteur manie avec efficacité les ficelles du suspense. Il y ajoute une bonne connaissance de la société chinoise, et surtout de sa complexité et de ses ambiguïtés, le tout enrichi de références historiques. De quoi satisfaire l’amateur de polar pas trop exigeant.
Peter May, Le quatrième sacrifice (The fourth sacrifice, traduit de l’anglais par Arianne Bataille), éd. du Rouergue, 2006, 380 pages, 19 €