Les hommes préfèrent les blondes - la critique

Critique : Rien à faire ! On a beau ne pas avoir d’opinion sur la question, il faut bien avouer qu’une blonde pareille, on ne peut que la préférer. Presque cinquante ans après la sortie du film, Marilyn Monroe reste d’un glamour à faire rougir le technicolor de Howard Hawks, qui, avec Gentlemen prefer Blondes, faisait une rare mais splendide incursion dans la comédie musicale.

© 1953 Twentieth Century Fox. Tous droits réservés.

La blonde Lorelei (Marilyn Monroe) et la brune Dorothy (Jane Russell) sont sur un bateau pour la France et les hommes tombent à l’eau de rose. Lorelei, fiancée au fils de riche Gus resté à quai, ne les repêche que s’ils sont millionnaires. Dorothy les préfère musclés : tant mieux, l’équipe olympique masculine américaine étant du voyage. Lequel sera agité, puisque le père de Gus a engagé un détective privé afin de prouver que sa future belle-fille n’est qu’une croqueuse de bijoux. Pas de chance pour la Miss : Piggie, propriétaire d’une mine de diamants, se trouve justement à bord. D’où une suite de rebondissements aussi agréables que ceux de Lorelei.

© 1953 Twentieth Century Fox. Tous droits réservés.

Rythmée par les chansons qu’interprètent les deux belles (dont Diamonds Are a Girl’s Best Friends et Bye bye Baby), cette comédie avance bien plus vite que le paquebot qui la porte. Débordantes de charme, de vitalité, d’humour, la blonde et la brune donnent à ce film des couleurs éblouissantes, envoyant dans une ombre aux sensuels contours des hommes bien pâlichons. Hommage à la beauté et à l’intelligence des femmes, Les hommes préfèrent les blondes rappelle aussi à quel point Marilyn Monroe était lumineuse. Toute craquante qu’elle soit, Jane Russell ne joue pas dans la même catégorie (la différence saute aux yeux lorsque, à la fin du film, elle tente d’imiter son inimitable amie). Mais comme le déclare sans rougir le jeune Henry Spofford III, dix ans : Lorelei dégage un tel "magnétisme animal" !