Le 14 octobre 2014
Exit l’optimisme adolescent, la foi en l’avenir est écornée par l’actualité post 11/09. En résulte un nombre impressionnant de dystopies sur le grand écran, de Giver, à Hunger Games, en passant par Le labyrinthe...
Exit l’optimisme adolescent, la foi en l’avenir est écornée par l’actualité post 11/09. En résulte un nombre impressionnant de dystopies sur le grand écran, de Giver, à Hunger Games, en passant par Le labyrinthe...
Avec une vision franche à 100M$ de recettes aux USA, Le Labyrinthe est devenu la dernière sensation adolescente. Des teens en proie aux désarroi, perdus dans un monde emmuré, sans issue, où la mythologie, et donc le poids du passé, plane lourdement sur le paysagemental... Le premier roman de la franchise de James Dashner a de sacrés relents de Cube, certes, pour l’intrigante nébuleuse, mais aussi d’Hunger Games, dont on célébrera le 3e volet en novembre, ou de The Giver, que l’on découvrira plus tard en octobre. A chaque fois, l’ado ordinaire doit apprendre à s’extirper de la communauté lisse en exaltant ses qualités, en quête d’un individualisme où son héroïsme est surtout la marque d’une volonté de s’ériger contre un système, un ordre établi, voire totalitaire. Une initiation sans la cape des studios Marvel, qui racontent, eux aussi, à peu près la même chose, avec d’autres codes.
La dystopie, une mode littéraire. J.K. Rowling a lancé la tendance avec sa franchise des Harry Potter, dans le domaine du merveilleux, Twilight a repris le flambeau sans faire montre du moindre talent dans la romance bêta, et depuis les ersatz pleuvent, pour le meilleur (La Stratégie Ender) ou pour le pire (Mortal instruments, Les Âmes Vagabondes). Mais que nos adolescents ne se croient pas à l’origine d’une révolution culturelle propulsée par la lutte contre le terrorisme, l’omniscience étatique dans les nouveaux médias, ou le changement climatique, H.G. Wells (Time Machine, 1895), Aldous Huxley (Le Meilleur des Mondes, 1932), George Orwell (1984, 1949) ou encore Ray Bradubury (Fahrenheit 451) ont su préfigurer un siècle de totalitarisme ou de doutes quant à l’usage des nouvelles technologies dans la première moitié du siècle dernier.
Big Brother is watching "them", mais nos ados ont-ils vraiment appris leur leçon ?
La critique du Labyrinthe
Galerie photos
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