Le 16 juin 2010
Le Parisien, il vaut mieux l’avoir en journal qu’en voisin au cinéma ? De toute façon fréquente-t-il vraiment les bonnes salles ? On le saura cette semaine avec la reprise du 2ème film de Terrence Malick...
Le Parisien, il vaut mieux l’avoir en journal qu’en voisin au cinéma ? De toute façon fréquente-t-il vraiment les bonnes salles ? On le saura cette semaine avec la reprise du 2ème film de Terrence Malick...
Les Parisiens ont de la chance, mais ne le savent pas tous. La ressortie des Moissons du ciel est non seulement providentielle (combien de gens ont pu vraiment voir ce film à sa sortie en 1979 ?), mais elle s’offre à eux dans des conditions exceptionnelles (copie rigoureusement restaurée) dans l’un des meilleurs sites du pays, le Max Linder Panorama. A l’ère du complexe bouillie, cette gigantesque salle à l’ancienne de 591 places affiche un unique programme sur trois niveaux, avec écran numérique panoramique (on se noie dedans !) et projecteurs 3D. On pourra critiquer la systématisation de la programmation (quelques auteurs un peu convenus comme Tim Burton, Eastwood ou Scorsese seront toujours accueillis à bras ouverts), mais cette politique cinéphile consiste à privilégier la qualité, même celle qui ne paie pas, à la rentabilité commerciale apportée par le blockbuster de la semaine, qui lui y est souvent persona non grata, sauf peut-être pendant les périodes arides. Et encore, la reprise événement lui passera toujours devant. Ce cinéma prestigieux des Grands Boulevards, à la devanture timide, accueille souvent ses visiteurs dans une salle à moitié-pleine, alors que dans le quartier voisin, la même œuvre peut accueillir dix fois plus dans l’ultra tendance supermarché de l’image des Halles.
Aussi, le Parisien ne serait-il pas aveugle ? Avec la même carte de cinéma, il peut trouver plus de confort, plus d’envergure et moins de perturbation dans un antre cinéphilique au format extra-large. Constat similaire par ailleurs, mais dans le cinéma de genre, avec Le Publicis sur les Champs Elysées. Ses deux salles de luxe, aux fauteuils en cuir capitonnés et confortablement déployés, offrent une projection quatre étoiles aux œuvres les plus maltraitées de l’exploitation française (sorties techniques, productions horrifiques...), sans que personne ne le sache, puisque les spectateurs s’entêtent toujours à aller dans certains cinémas miteux des Halles, décidément, où, outre le bruit des RER qui font vibrer les murs, on remarque encore l’absence d’un vrai confort sonore (surround, DTS...).
Oui, messieurs et mesdames les Parisiens. Si savoir choisir son film, c’est bien, et vous le faites, il est vrai, avec beaucoup de perspicacité, savoir sélectionner également les conditions de projection, cela peut aussi être un atout majeur pour pouvoir réellement profiter du spectacle. Sur ce, courrez découvrir Les moissons du ciel. Le Terrence Malick est la vraie sortie de la semaine, loin devant les 12 ou 13 premières exclusivités concurrentes, une extase sensorielle, magnifiée par la plume de Camille Lugan dans sa critique que je vous invite à lire ici.
Galerie photos
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