Le 7 septembre 2010
- Plus d'informations : Site officel du festival
Entre nécrophilie, exorcisme et cannibalisme, il y en a pour tous les (dé)goûts pour cette journée exceptionnelle de l’Etrange Festival.
Entre nécrophilie, exorcisme et cannibalisme, il y en a pour tous les (dé)goûts pour cette journée exceptionnelle de l’Etrange Festival.
Après une petite pause musicale, le cinéma reprend ses droits à L’Etrange Festival. On commence en douceur avec La Route de Salina, un polar hippie signé Georges Lautner, véritable étrangeté dans la filmographie du cinéaste. Forcément culte. Réalisé deux ans plus tôt, on pourra également découvrir Les Gauloises bleues. Soit l’unique long-métrage de Michel Cournot, qui vaut notamment pour sa réalisation tournée en son direct, ce qui a obligé le réalisateur à tourner de longs plans afin d’éviter les raccords sonores. Toujours dans le cadre de l’hommage à Jean-Pierre Kalfon, A l’ombre de la canaille bleue nous permettra de découvrir ce film jugé inclassable qui raconte la descente aux enfers d’un homme et dont la réalisation a débuté en 1978 pour s’achever en 1985.
Avec Aftermath, réalisé en 1994, on entre définitivement dans l’extrême. Son histoire de nécrophilie devrait repousser les limites de la morale et risque bien de marquer durablement les rétines des spectateurs. Moins glauque, on se jettera sur le film du grand Tod Browning (Freaks) avec L’inconnu. Ou comment la mutilation devient la métaphore d’une société castratrice. Indispensable. Si vous pensez que le film de zombies fait du surplace, Rammbock, long-métrage allemand, entend bien renouveler le genre. Après les morts-vivants, c’est au tour des cannibales de venir s’inviter à l’Etrange Festival avec Nous sommes ce que nous sommes de Jorge Michel Grau. Ce dernier raconte l’histoire d’une mère et de ses enfants qui doivent faire face à la faim à la suite du décès du père, lequel s’assurait de nourrir la petite famille. Auréolé d’un joli buzz, le film se veut plus psychologique (et même politique) que véritablement sanguinolent.
Pour se ressourcer et quitter quelques instants des univers malades et sombres, The Demian Mode est un court-métrage documentaire musical dressant le portrait de Delia Derbyshire, pionnière anglaise de la musique électronique. Revenons aux choses sérieuses avec Le Dernier exorcisme qui nous rejoue l’éternel combat contre les forces démoniaques, inauguré par le chef d’œuvre de William Friedkin. A noter la présence du réalisateur et des producteurs du film parmi lesquels Eli Roth. Enfin, Délivrez-nous du mal d’Ole Bornedal (Le Veilleur de nuit) s’inscrit dans la lignée des « rape et revenge ». Il promet de créer la polémique puisqu’il contient une scène de viol marquante évoquant celle des Chiens de paille de Sam Peckinpah. Bon(s) film(s) !
Programme :
Salle 100
17H15
Compétition de courts métrages 2
19H15
Aftermath
L’inconnu
21H30
The Delian mode
Rammbock
Salle 300
17H30
La route de Salina
19H45
Les gauloises bleues
21H45
À l’ombre de la canaille bleue
Salle 500
17H00
Délivrez-nous du mal
19H30
Le dernier exorcisme
22H00
Nous sommes ce que nous sommes
Galerie photos
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