Kids with guns . T.1 - La chronique BD

Clairement, et d’entrée de jeu, Kids with guns assume sa folie et son ambition hétéroclite. Carrefour d’influences pop et western, mêlant dinosaures domestiques à la manière d’un Negalyod, des cow-boys façon Bebop, des jeunes enfants aux pouvoirs psys façon Akira et Stranger Things, le tout se mélange dans un univers à la Sergio Leone pas vraiment spaghetti mais plutôt farandole de farfalles. L’auteur italien a visiblement laissé parler ses envies, son imagination et sa fantaisie au moment de coucher sur le papier cette série, pour raconter une histoire qui part dans tous les sens, mais dont les fils épars pourraient bien tôt ou tard se croiser et se rassembler pour donner une consistance plus classique. Ce ne sera en tout cas pas dans ce premier tome, mais pourquoi pas dans une suite non moins rocambolesque, mais un poil plus romanesque (ou pas).

Capitan Artiglio / Casterman

D’un point de vue graphique, cette aventure rejoindrait presque l’univers jeunesse, avec des yeux et des nez simplissimes, des vêtements et dinosaures bariolés, des armes de toutes les tailles et des méchants reconnaissables. Mais cette apparence laisse place à une lecture plus dubitative à mesure que se déploient les combats, les liens, les sentiments des personnages. On ne peut s’enlever à cette première impression, mais elle se dilue étrangement bien avec les pages de cet imposant volume.

Capitan Artiglio / Casterman

Plein de folie et d’audace, de dinosaures et de pistoleros, Kids with guns ressemble à beaucoup de sorties à la mode mais créé son propre monde. Une belle façon de montrer qu’en faisant ce qu’on aime, on peut toujours plaire.