Julien Doré : LØVE, enfin sur la bonne route

Pour son 3e album, Julien Doré n’est plus une Nouvelle Star, mais bel et bien un un auteur, inspiré, des autres artistes de sa génération, et de sa région, pour de très bonnes intentions mélodieuses.

Bien plus réussi que son Bichon, le 3e opus de Julien Doré, ancienne "Nouvelle Star", auteur de titres plutôt charismatiques (Les Bords de mer, Les Limites), revient avec beaucoup d’assurance avec un album aussi mélancolique que lumineux, parfois punchy. Il y signe la plupart des compositions.
Son sud languedocien et le grand angle américain imprègnent toujours les son de cet album félin, où l’on peut toujours regretter la présence d’un recours excessif à l’anglais qui ne lui réussit pas toujours, l’intrusion de Micki Green sur Chou Wasabi n’aide pas non plus, donnant un caractère très lounge au titre à la production maladroite.
Excentrique, Doré s’amuse, amuse, s’expose, nous expose, à des sentiments et virées lyriques, sur des titres qui peuvent évoquer par moment Daft Punk pour le côté funky ou électro-boucle, ou notre éternel chouchou Benjamin Biolay.
Si le single Paris Seychelles paru durant l’été assure un minimum l’exposition, ce sont surtout Viborg, Corbeau Blanc ou London nous aime qui nous inspirent. L’étrange hommage à Platini participe à la force mélancolique des meilleures mélodies de l’auteur-compositeur.
LØVE signifie Lion en danois. Le jeu de mot avec le terme anglais vient assurer une cohérence avec la crinière de l’artiste qui s’affranchi de son visage sur une pochette superbe qui nous donne envie d’investir sur le vinyle.

Les tops

– Viborg
– Platini
– London nous aime
– Mon Apache
– On attendra l’hiver
– Corbeau Blanc

Les flops
– Habemus Papaye
– Balto (hommage au chien loup héros des neige ? !)
– Memories