Le 8 janvier 2025
Un documentaire chargé de poésie, où l’on fait fi des différences culturelles, sociales et politiques, et qui témoigne avec sincérité des aspirations de la jeunesse.
- Réalisateurs : Paul Gourdon - Julie Marchal - Théophile Moreau - Agathe Roussel
- Genre : Documentaire
- Nationalité : Français
- Distributeur : Wayna Pitch
- Durée : 1h20mn
- Date de sortie : 15 janvier 2025
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Résumé : Comment inciter la jeunesse à garder ses rêves et les réaliser ? Pour répondre à cette question, nous partons en voyage à la rencontre des jeunes du monde entier. Ils nous parleront d’eux, de leurs expériences, de ce qui les a construits mais aussi et surtout de leurs rêves, de leur avenir et de celui de leur pays. Oui, il est encore possible de rêver. Et bien souvent, les rêveurs deviennent les bâtisseurs du monde de demain.
Critique : Dreamland, c’est d’abord le rêve de quatre jeunes réalisateurs (Théophile Moreau, Julie Marchal, Agathe Roussel, Paul Gourdon). Puis c’est celui de cent-vingt autres jeunes adultes à travers le monde. Et c’est enfin le Rêve d’une génération qui est dépeint, voulu, promu. Trouvés parfois au hasard dans la rue ou par le biais d’associations, les témoins ont été interrogés chez eux, à savoir en Angleterre, en France, au Kurdistan, au Danemark, en Norvège, au Mexique… Bref, l’on veut ici nous montrer une jeunesse aux ambitions multiples dans le monde entier.
- © 2025 Wayna Pitch. Tous droits réservés.
Doté d’une réalisation volontairement simple, le documentaire transporte une ambition qui le dépasse, sans pour autant paraître le moins du monde prétentieux. Ainsi, face caméra, les témoignages s’enchaînent et s’adressent au spectateur directement. Les histoires très personnelles s’insèrent ainsi dans une plus grande Histoire, devenant de véritables témoins de leur temps. Y sont donc évoqués plusieurs enjeux contemporains tel que le féminisme ou la cause environnementale, mais aussi des sujets universels comme la guerre, la liberté, l’amour ou l’art.
Découpé par thèmes (« construire », « se libérer », « agir »…), le film tente de proposer une certaine structure narrative pour mieux illustrer chaque histoire personnelle. Si l’on comprend assez aisément d’où ils viennent individuellement, qui les inspire, et de quoi ils rêvent, le propos reste collectivement assez décousu à cause de la largeur du thème. Si l’une rêve d’ouvrir une boutique dans sa ville natale, l’autre aimerait sauver les côtes norvégiennes des déchets détruisant l’écosystème. Difficile alors de trouver un véritable fil rouge. À l’inverse, une voix off vient donner quelques observations, souvent évidentes, en guise de transition entre plusieurs parties - ce dont le documentaire aurait largement pu se passer.
- © 2025 Wayna Pitch. Tous droits réservés.
Malgré tout, et c’est en cela que le film touche, les rêves ont parfois tendance à se rapprocher étroitement : c’est le cas d’un citoyen danois voulant lancer son propre festival, quand à des milliers de kilomètres de cela, un jeune Anglais aimerait s’y produire en tant qu’artiste. Le choix de lier les témoignages les uns aux autres sonne ainsi juste, dans ce documentaire chargé de poésie, où l’on fait fi des différences culturelles, sociales et politiques.
Mais alors, à qui s’adresse Dreamland ? La jeunesse, répondront les réalisateurs. Dreamland est une invitation à croire. À y croire. Il ne faut donc pas chercher ici une volonté politique ou sociologique. Dreamland ne démontre rien et c’est ce qui en fait tout le charme. Ce sont des témoignages bruts, parfois très intimes, politiques ou simplement le reflet de grandes ambitions dans un lieu et à un temps donné. Le documentaire brille ainsi par sa naïveté touchante, et nécessaire. Nous pouvons d’ailleurs dire qu’il a déjà les allures de futures archives de l’INA, pleines de nostalgie, mais surtout de vie.
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