Judith Godrèche rencontre Biolay

Judith Godrèche sort parallèlement à son premier film en tant que réalisatrice, un album qui s’en inspire, arrangé par l’incontournable Biolay...

A l’occasion de la sortie du très joli premier film de Judith Godrèche réalisatrice, Toutes les filles pleurent, Because Music sort cette semaine en digital et dès la semaine prochaine en copie physique, l’album musical qui s’en inspire.
Intégralement chantée par Godrèche avec quelques participations vocales (Biolay, Piers Faccini et même son fils, Noé Boon), cette œuvre à la tonalité indépendante s’inspire de l’ambiance du métrage sans en être la bande-originale. Un concept à part entière qui s’apparente donc à un premier album pour la comédienne, à un moment où les starlettes du cinéma français n’arrêtent plus de s’exprimer par la chansonnette (la dernière en date, Emmanuelle Seigner au début du mois de mars). Bien sûr le syndrome ennuyeux Carla Bruni n’est pas très loin et encore une fois la voix fragile et plutôt faible de Godrèche ne méritait sûrement pas autant d’égards. Pourtant les collaborations avec des indépendants pop folk de la scène underground internationale (Piers Faccini, Mary Gauthier, Wallis Bird et même Peter Yorn) justifient pleinement ce projet.
La bonne idée reste la patte indéniable de Biolay, responsable des arrangements, mais également de trois titres - dont l’éponyme - qui comptent parmi les plus beaux de l’album. La délicatesse de Je ne rentrerai pas ce soir souligne la délicieuse sensibilité du Goldman bobo des années 2000 qu’on voit décidément partout. Le talent ne s’invente pas !
On restera plus dubitatif quant à la participation de Julien Doré, totalement insignifiante. Ses trois titres sont mous et alors que l’album démarre sur les chapeaux de roue avec le meilleur titre de l’album signé Mary gauthier (le sublime pop folk brumeux Our lady of the shooting star), il s’achève avec un hommage à Lennon dont l’intérêt relève désormais des mystères de ce monde.