Le 23 novembre 2010
- Réalisateur : David Yates
- Voir le dossier : La saga "Harry Potter"
Il va laisser un vide dans nos coeurs et un trou dans les poches de son studio, c’est sûr Harry Potter, symbole d’une sombre décennie post-2001, nous manquera !
Il va laisser un vide dans nos coeurs et un trou dans les poches de son studio, c’est sûr Harry Potter, symbole d’une sombre décennie post-2001, nous manquera !
Avec 205 millions de dollars glanés dans le monde (hors USA) en 3 jours, la saga Harry Potter franchit un jalon de plus, dépassant largement tous les autres épisodes de la franchise et le score américain flamboyant (125M$ et le 6e démarrage de l’histoire).
Warner, comme le souligne le site des professionnels de l’industrie du cinéma américain Variety, a opté pour une stratégie singulière, pays par pays. En France, exit le train Harry Potter qui avait servi de promotion en amont à certains épisodes. Le studio a organisé dans l’Hexagone un concours entre les grandes villes de France qui a vu Tours l’emporter et donc acceuillir ce lundi 23/11 la première officielle française en présence d’un certain nombre de comédiens secondaires, notamment la Frenchy Clémence Poésy.
Malgré l’absence des écrans 3D qui permettent généralement de gonfler les chiffres, Harry Potter et les reliques de la mort première partie, a battu des records un peu partout. Outre le Royaume Uni où il s’agit encore une fois du meilleur démarrage à 29.4M$, l’adaptation du roman de J.K. Rowling a fait l’effet d’une tornade en Italie et en Russie où elle se distingue de la même manière. En Australie, il s’agit du second meilleur départ... Même en Chine, ce dernier épisode s’installe parmi les plus grosses recettes d’investiture.
Reste à savoir maintenant où le démarrage se situera en France, alors que des avants-premières nationales se multiplient (journée complète ce mardi à l’Imax du Pathé Ivry aux portes de Paris) et séances de minuit un peu partout pour acceuillir le champion du monde toutes catégories.
Une chose est quasiment certaine à ce jour, pour la première fois de son histoire longue de 9 ans, Harry Potter dépassera le milliard de recettes dans le monde, loin devant le 1er épisode (970 millions) et le Prince de sang-mêlé (933M). Un exploit incomparable avec les autres sagas du cinéma mondial, qui est issu de la littérature pour la jeunesse et qui, pourtant, est aujourd’hui suivi par les adultes du monde entier.
Depuis le premier Harry Potter le monde a pas mal changé. Sorti trois mois après le Onze septembre, il est l’autre révolution de l’année 2001. Culturelle celle-ci. Plus que jamais la jeunesse s’offrait un héros à l’image de son époque : sombre et tourmenté. Dix ans après, cet aspect ne s’est pas émoussé, bien au contraire. Et sur la pierre tombale de la saga qui déploie cette semaine son ultime numéro - on découvrira la deuxième partie en 3D en juillet prochain -, l’on bâtit déjà un parc à thèmes (ouvert aux USA un peu plus tôt cette année) et prochainement dans les anciens studios anglais qui ont acceuilli tous les tournages de la saga, un musée. Et oui, Harry n’est pas seulement une révolution du coeur, un doudou qui a suivi l’initiation d’une génération, c’est également le digne représentant d’une décennie de crise financière et de globalisation exacerbée. L’apprenti sorcier s’est donc fait le symbole des années fric, mais pour une fois, loin des spectacles pathétiques de télé-réalité qui ont aussi caractérisé les années 2000, la qualité a su accompagner le produit. God bless King Potter. Il laissera, c’est sûr, un vide dans le coeur des uns et un trou dans les poches des autres, il nous manquera... jusqu’à la prochaine fois (sic).
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