Le 23 janvier 2008
- Plus d'informations : Le site du festival
Janvier, mois des frayeurs cinématographiques. Après 30 jours de nuit et Deathnote déboule le sanguinolent musical baroque de Tim Burton et l’équipe d’aVoir-aLire célèbre la quinzième édition de Gérardmer. Ça va saigner !
– Lire aussi notre article sur Gérardmer 2008
Janvier, mois des frayeurs cinématographiques. Après 30 jours de nuit et Deathnote déboule le sanguinolent musical baroque de Tim Burton et l’équipe d’aVoir-aLire célèbre la quinzième édition de Gérardmer. Ça va saigner !
Comme chaque année aVoir-aLire se déplace chez la mère de Gérard pour sa petite suée de l’année. Dernier grand festival horrifique français, cet avatar policé d’Avoriaz sans les médias et les stars, et désormais sans la neige (réchauffement climatique oblige), n’a jamais eu le charisme et l’impact de son prédécesseur alors que parallèlement les festivals du film fantastique de Bruxelles ou de Sitges se sont développés de manière exponentielle, tandis que le genre connaissait un regain d’intérêt dès la fin des années 90. Pourtant, bon gré mal gré, le festival a perduré jusqu’ici ; il est aujourd’hui prêt à souffler ses 15 bougies. Pour l’occasion, ses organisateurs ont oublié d’inviter les « petits » people issus de la Star Ac’ qui avaient un peu tué la crédibilité de l’organisation pour se concentrer sur des noms, des vrais, issus du mauvais genre : le film d’horreur ! Stuart Gordon, Neil Marshall, Ruggero Deodato, Sean Cunningham ou encore Jess Franco ! La liste impressionne, la sélection officielle aussi. Après des années de dérives auteurisantes autour de productions asiatiques assommantes, les organisateurs se sont recentrés sur la production occidentale et ont sélectionné une flopée d’œuvres attendues passant par l’ultime volet de la trilogie d’Argento, le dernier volet des zombies de Romero, Rec de Balaguero, les nouveaux rejetons des réalisateurs de Cashback et Wolf Creek... La liste est longue et alléchante justifiant plus que jamais notre couverture de l’événement que beaucoup ont toujours occulté pour ne pas avoir à défendre un genre sale qui tache. Une attitude réductrice et tellement hypocrite qui a valu à tant de noms longtemps haïs par la critique d’être boycotté par les rédactions alors qu’aujourd’hui on les célèbre un peu partout (Romero, Carpenter, Hooper, Argento...), jusque dans les cinémathèques pour leur contribution au cinéma.
Hasard ou coïncidence, cette semaine, qui marque le coup d’envoi du festival, voit également la sortie en salle du dernier Tim Burton, Sweeney Todd, un musical baroque et sanguinolent unanimement acclamé par les professionnels (on lui compte même quelques nominations aux Oscars),. Ces derniers semblent avoir oublié leur aversion pour le sang. De la part de Tim Burton, féru de productions horrifiques gothiques à la Hammer, l’évolution est cohérente et s’inscrit dans son amour pour un sous-genre qu’il a défendu envers et contre tous (son hommage à Ed Wood). Curieusement, il vient de le réhabiliter un peu plus aux yeux de spectateurs bobos qui, on peut l’imaginer, auront rarement vu autant de sang versé dans une seule et même œuvre que dans ce mélodieux Sweeney Todd. Sacré
Burton.
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