Le 22 avril 2005
Un concert chaleureux et enchanteur donne à Françoiz Breut une dimension de chanteuse avertie.
Un concert chaleureux et enchanteur donne à Françoiz Breut une dimension de chanteuse avertie.
Après une première partie sympathique de Delabrosse, Françoiz Breut arrive sur scène habillée en noir, le rouge de l’émotion aux joues. Il faut le dire : jolie comme un cœur. Accompagnée de ses trois musiciens, elle va produire un bon concert dont l’équilibre réside dans l’alternance de morceaux atmosphériques et de titres à l’énergie rock‘n roll ou au groove dansant. Certains sont passés à la moulinette de la création scénique et ressortent méconnaissables (comme une curieuse version trip hop de Sans souci). Le set sera agrémenté de reprises à la filiation évidente pour certaines (Françoise Hardy) et plus surprenante pour d’autres (Rita Mitsouko).
Une première certitude saute aux oreilles : sa voix a gagné en assurance et mademoiselle, en plus d’être polyglotte (dans Une saison volée elle a ajouté l’espagnol et l’italien à son répertoire), se permettra quelques vocalises enchanteresses. Deuxième certitude : Françoiz Breut sait s’entourer. Elle nous l’avait déjà montré dans le choix de ses compositeurs (Dominique A, Philippe Katerine, Jérôme Minière) et le confirme aujourd’hui sur scène : un batteur à la frappe jazz vient donner le groove aux morceaux, le clavier, Luc Rambo, enveloppe d’un son d’orgue seventies la voix aérienne et le guitariste, Boris Gronemberger, apporte l’énergie au quatuor. Les deux derniers ne sont pas inconnus puisqu’ils figurent sur le dernier album. Sur quelques titres, Mamz’elle Breut s’essaiera au vibraphone ou s’inventera anti-DJ en passant nonchalamment, en guise d’introduction, des disques de bruitages (oiseaux des marécages, mouettes du bord de mer...). Un petit mot par-ci, un sourire par-là, une attitude légèrement empruntée sur les passages instrumentaux, le public en redemande. Alors elle revient une fois... deux fois... trois fois... et puis s’en va...
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