Le 22 octobre 2010
Entre deux grèves et les blocus, il reste toujours l’option de la petite toile entre amis. Conseils, hits et flops pour cette Toussaint...
Entre deux grèves et les blocus, il reste toujours l’option de la petite toile entre amis. Conseils, hits et flops pour cette Toussaint...
Début de vacances oblige, les Français vont se ruer en masse dans les cinémas du pays, l’esprit tranquille, maintenant que la majorité a réussi à leur imposer une loi dans leur intérêt. L’esprit festif, ils pourront goûter aux plaisirs des productions enfantines en famille. Le choix est vaste avec l’excellent Moi moche et méchant, déjà en lisse pour un bouche-à-oreille prodigieux, les moins charismatiques, mais sympas tout de même, Alpha et Omega (pour les tous petits, parents courage !) ou Arthur 3 dont l’intérêt se limite tout de même aux fans en culottes courtes - et ils ne cessent de décliner (-52% pour son second mercredi sur Paris), quand l’Américain Gru et ses minions se stabilise (-29% pour son 3ème mercredi !).
Les célibataires, bobos et étudiants qui ne goûteront jamais à Mai 68, iront se faire une production entre adultes bien-pensants. Dans ce domaine, Guillaume Canet fait déjà des merveilles : 166.000 entrées sur 555 écrans dont un impressionnant premier jour à 33.000 tickets sur Paris. Pour une oeuvre made in France, de 2h30 de surcroît, c’est exceptionnel ! On imagine que le carton sera énorme, au-delà des 2-3 millions, c’est probable. Les branchés de l’art et essai, des urbains principalement, pourront goûter aux dernières expérimentations du réalisateur de Babel. Le grand Inarritu est de retour avec un chef d’oeuvre ignoré à Cannes ; il embarque avec lui Javier Bardem pour un rôle en or dans un Barcelone fantasmagorique. Cela s’appelle Biutiful et le démarrage France (13.216/153s.) n’est, certes, pas terrible, mais tout devrait se jouer sur la longueur ! C’est une oeuvre faite pour durer, voire pour rester dans la mémoire collective des cinéphiles, comme tous les précédants bijoux du cinéaste.
Les amateurs de frissons goûteront à l’Halloween américain avant tout le monde : Paranormal activity 2, sorti en exclusivité en France, démarre correctement autour des 50.000 frissons sur 200 copies. C’est satisfaisant au vu du peu d’écho favorable d’un premier film basé sur une promo choc pour un résultat un peu toc, du moins pour le grand public peu à l’aise devant l’absence de budget et de remplissage par l’effet spécial. On imagine cette suite faire deux fois moins que son carton original (1.1 million en 2009), mais cela sera suffisant pour Paramount qui n’a pas dû payer grand-chose dans ce home-made horror flick, convaincant dans son genre fauché, mais pas passionnant pour autant.
Pour des vacances de la Toussaint, le programme est un peu léger, surtout que les sorties du 27 seront peu propices à la profusion d’entrées. The American d’Anton Corbijn avec George Clooney n’a pas été montré à la presse en raison de son caractère anti-commercial (traduire par "lent", ce qui va inquiéter le grand public) ; Vénus noire a été dévoilé avec parcimonie par MK2, assez inquiet après le retour de Venise (pourtant notre critique est dythirambique !) ; Le royaume de Ga’Hoole de Zack Snyder a déjà fait ses preuves d’insuccès aux USA (moins de 50 bâtons pour un blockbuster animé de 80M) et que dire de Il reste du jambon avec Ramzy qui pourra peut-être faire illusion pendant quelques jours, mais son incapacité à se mouiller dans son sujet (comédie romantique intercommunautaire) devrait lui fermer les portes du bouche-à-oreille positif.
Allez vacanciers, au cinéma, et faites mentir ces pronostics pour imposer votre point de vue. Dans la rue, vous n’avez pas été assez forts, peut-être qu’au cinéma, et notamment devant l’anti-sarkozyste Fin de concession vous pourrez faire des merveilles.
Galerie photos
aVoir-aLire.com, dont le contenu est produit bénévolement par une association culturelle à but non lucratif, respecte les droits d’auteur et s’est toujours engagé à être rigoureux sur ce point, dans le respect du travail des artistes que nous cherchons à valoriser. Les photos sont utilisées à des fins illustratives et non dans un but d’exploitation commerciale. Après plusieurs décennies d’existence, des dizaines de milliers d’articles, et une évolution de notre équipe de rédacteurs, mais aussi des droits sur certains clichés repris sur notre plateforme, nous comptons sur la bienveillance et vigilance de chaque lecteur - anonyme, distributeur, attaché de presse, artiste, photographe. Ayez la gentillesse de contacter Frédéric Michel, rédacteur en chef, si certaines photographies ne sont pas ou ne sont plus utilisables, si les crédits doivent être modifiés ou ajoutés. Nous nous engageons à retirer toutes photos litigieuses. Merci pour votre compréhension.