Le 6 novembre 2015
Pur album pop dance, le "Delirium" d’Ellie Goulding porte le caractère rugueux de l’artiste britannique qui sait se détacher de la variété aseptisée d’une Taylor Swift.
Pur album pop dance, le "Delirium" d’Ellie Goulding porte le caractère rugueux de l’artiste britannique qui sait se détacher de la variété aseptisée d’une Taylor Swift.
Le succès surprise des albums d’Ellie Goulding, Lights et Halcyon Days, outre-Manche, où elle fait figure de phénomène, ont surpris. Des avalanches de singles, de rééditions, et de participations à des bandes originales de blockbusters pour asseoir sa notoriété auprès d’un public mondial qui l’ignorait (Divergente, 50 nuances de Grey).
Bien en chair, pas forcément à la hauteur des canons de beauté des produits aseptisés américains, la jeune femme d’une trentaine d’années, plus que charmante, reflet d’une pop britannique des quartiers populaires, à la voix rugueuse mais accrocheuse, protégée de FrankMusik, passe à la vitesse supérieure avec son nouvel opus, Delirium.
Sortie monumentale au Royaume Uni où l’on se souvient du triomphe de Love Me Like You Do, l’un des plus gros succès de la décennie chez nos voisins britanniques, aidé par le succès de la romance sexy 50 nuances de Grey. Cette chanson figure dans l’album, pourquoi pas, mais ce n’est vraisemblablement pas l’un des titres les plus convaincants. Peut-être l’avons nous trop entendu.
De l’envolée vocale d’une intro qui donne le ton vocal à plus de 21 titres, en version DeLuxe, jusqu’au terme de son trip tout en spirale, l’emprise est quasi totale. Accrochant (Something the way you do), funky (Aftertaste), reggae électro (Keep on dancin’), addictif (Don’t need nobody), un peu eighties (Don’t panic)... Délibérément puissant. Certains titres un peu foutraques (We can’t move to this contiennent toutefois des fulgurances qui rendent la continuité de l’écoute comme une évidence. Sur des rythmes urbains comme sur I Do what I love, elle convoque l’ombre de Nicki Minaj, Tove Lo ou Lorde. L’exotisme est remuant et affirme le caractère de cette manifestation punchy où l’artiste s’est refusée aux featuring, le seul étant un titre bonus, Outside, qui figurait en effet sur l’album de Calvin Harris, édité un auparavant.
Les Codes d’Ellie Goulding sont tous là, respectueux des albums concepts précédents, avec des explosions vocaux qui illuminent les écoutes (Army), tout en s’ouvrant sur des voies musicales plus urbaines ou funky, qui lui vont comme un gant. Bref, de la bonne pop adolescente qui nous change de l’inspide 1989, signé par Taylor Swift.
(C) 2015 Polydor Ltd. (UK)
Galerie photos
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