Elfes tome 7, Le Crystal des Elfes sylvains- La chronique BD

Résumé : Alors que par le passé, il fallut que deux jeunes gens porteurs de l’avenir de leurs peuples respectifs se sacrifient, pour qu’une union naissent entre les Elfes sylvains et les hommes de la cité d’Eysine, les survivants de cette alliance n’ont fait qu’être repoussés depuis trente ans par les cupides rois voisins. La reine Eliseii elle même doit partir en quête du crystal vert, un puissant artefact interdit. Une nouvelle fois, la survie de l’alliance dépend d’un sacrifice immense.

Notre avis : Ce septième tome suit la logique engendrée par le précédent, c’est-à-dire reprendre un peuple par tome dans l’ordre d’apparition des cinq tomes originaux de la série. Nous retrouvons donc ici les Elfes sylvains et les survivants de la cité d’Eysine menés par la Reine Eliseii, mère du défunt prince Yfass, et Elian, frère de la feue Llali.

Si on devait commencer par le gros bémol de cet opus, pour en finir vite, c’est l’impression de redite. Encore une fois il y a un duo elfe/homme à la recherche d’un crystal devant sauver le peuple elfique concerné dans ce tome. Ceci n’est pas sans rappeler l’histoire du premier opus nommé Le Crystal des Elfes bleus. De plus la situation de l’alliance est pour ainsi dire la même sinon pire que dans le premier volume sur les Elfes sylvains, elle ne tient que par un fil ténu. Bien, cela dit il existe assez de différences pour qu’on ne s’y attarde pas outre mesure.

Ce tome reste dans la lignée de ce que veut cette série au sens où il explore les différences entre deux peuples radicalement différents et la capacités à se rapprocher et vivre ensemble, véritable fil rouge de cette série. Il est d’autant plus intéressant qu’il explore aussi le passé des Elfes sylvains à travers la quête de la reine Eliseii. Cet aspect découverte du passé est soutenu par un découpage temporelle, d’un côté la quête et de l’autre l’alliance qui survit en attendant le retour de la reine, mais aussi par de nombreux sauts temporels. Cela à l’avantage de donner un certain rythme à ce tome, qui tranche avec la linéarité de la plupart des tomes de la série.

Une telle exploration de l’univers des Elfes sylvains ne va pas sans son lot de personnages assez importants. Toutefois cela nuit à la capacité du lecteur de s’attacher à l’un d’entre eux, mis à part Eliseii dont la quête et les sacrifices consentis par la passé et dans l’avenir sont énormes. Globalement ce tome n’est pas révolutionnaire mais est de bonne facture bien que son réel intérêt réside en ce qu’il sert particulièrement bien à l’étoffement de l’univers des Elfes.

Le dessin de Gianluca Maconi restitue très bien les différentes ambiances suivant le découpage temporel du récit. On constate que la quête et l’exploration des ruines elfiques semblent recouvertes d’un film qui n’est pas sans rappeler les brumes d’un rêve. Les parties concernant l’alliance dans la forêt sont beaucoup plus vives et agréables à l’œil. On notera toutefois une certaine inégalité d’une case à l’autre, certaines très dynamiques alternant avec certaines nettement moins percutantes. Cela s’observe particulièrement sur les visages : on identifie très bien les personnages mais les expressions sont souvent un peu trop lisses.

Pour ceux qui se poseraient la question du "Grand Mal" apparut à la fin du tome 6 et son absence du tome 7...elle est tout bonnement géographique ! De plus Jean-Luc Istin a expliqué qu’il serait beaucoup plus présent à partir du tome 9 et des suivants. Il ne faudrait toutefois pas tombé dans l’excès de fins ouvertes en attendant un grand événement qui pourrait conduire à négliger un peu certains tomes.