Le 18 février 2006
Un concert court mais revigorant !
Editor, précédé de Gliss et Rock n’roll, a offert un set court mais énergique. Le groupe confirme sa réputation électrique sur scène et accède au statut de rock star.
Rock n’Roll fait du pop rock. Ils sont jeunes, énergiques, et montent sur les retours avant d’effectuer un petit bond maladroit pour singer l’attitude de leurs aînés. Leurs compositions sont carrées, reste à grandir.
Pendant l’interlude, les enceintes répandent Venus in furs des Velvet Underground. L’atmosphère se fait religieuse et annonce le changement de style. Malgré des apparences trompeuses, Gliss, groupe de la côte Ouest américaine, n’a que peu de points communs avec les Beach Boys et autres surfers.
Vêtus de noir, la coupe sixties pour le chanteur Martin Klingman, gothique élégant pour le bassiste David Reiss, et blonde-Harley Davidson pour la batteur Victoria Cecila, le trio déploie une musique sombre, à mi chemin entre indie et cold-wave, qui rappelle à travers la voix éraillée et la basse saturée l’intensité de Girls Against Boys. Sur scène, Gliss nous invite à une ronde où chaque membre emprunte l’instrument de l’autre. Gliss a de la classe, de l’humour dans ses échanges avec le public, des mélodies entraînantes, seul le chant, monopole de Klingman, peut lasser par ses intonations de mourant éternel. La ronde devrait peut-être inclure les voix ?!
Changement de danse avec Editor. Dès l’apparition sur scène de Tom Smith (chant, guitare), Chris Urbanowicz (guitare), Russell Leetch (basse) et Ed Lay (batterie), la salle gigote et, aux premières notes, elle pogotte. Pour un photographe dans l’arène, la mise au point devient superflue et la photo un combat : ballotté par les mouvements, compressé dans le dos par une horde de seins généreux, et la tête cernée de mains avides à chaque rapprochement (nombreux) de l’électrique Tom Smith. C’est un concert de fans. Les refrains de Blood ou de Fall sont repris en chœur, Crawl down the wall provoque des préposés au slam et les roads sont obligés d’intervenir pour les refouler sous le regard amusé de Chris Urbanowicz. Le titre Camera ramène temporairement le calme et l’écoute, avant le retour du délire sur Munich ou Bullets. L’ensemble des titres de Back room est joué, et le concert s’arrête. Un concert court pour un groupe attendu, mais la performance est revigorante.
Galerie photos
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