Le 9 mai 2016
- Festival : Festival de Cannes 2016
Pour tout savoir sur le meilleur de la restauration mondiale et les documentaires sur le cinéma événement qui feront l’actualité salle et blu-ray prochainement, découvrez la fabuleuse sélection de Cannes Classics.
Destiné à promouvoir des films du répertoire monumentaux à l’époque de l’ère de la consommation jetable, Cannes Classics permet surtout de redécouvrir le meilleur du cinéma dans des conditions de restauration exceptionnelles, qui feront l’objet de reprises en salle et de magnifiques éditions HD (blu-ray, voire même prochainement en Super HD). L’institut de Lumière à Lyon, le cinéma Les Fauvettes, désormais spécialisé dans les reprises de prestige à Paris, reprendront sur leurs écrans ces films essentiels.
Cannes Classics en 2016, c’est le nouveau Tavernier, un documentaire sur l’histoire du cinéma français, une leçon de cinéma par Friedkin, qui décidément est très à la mode en France depuis la ressortie inestimable par The Jokers en 2015 de Sorcerer. On pourra découvrir les copies nouvelles de deux Palmés, chacun lauréat de la récompense suprême la même année. Ainsi Lelouch présentera Un Homme et une femme (1966), et Signore & Signori, de Pietro Germi (1966) affichera aussi son ravalement de façade, grâce aux bons soins de la Cinémathèque de Bologne, l’un des plus prestigieux centres cinématographiques au monde.
En 2016, Cannes Classics fera la part belle aux grands auteurs du documentaire, le cinéaste et reporter Raymond Depardon verra son œuvre croisée avec celle de Frederick Wiseman, dont on ne compte plus les monumentaux regards sur notre monde. Le premier présentera Faits Divers (1983), classique restauré en 2K. Le film retrouvera le chemin du grand écran face à Hospital (1969, et une durée minimaliste d’1h24mn) de Wiseman (In Jackson Heights, La Danse, le ballet de l’Opéra de Paris). Les deux artistes seront présents sur la Croisette.
Méconnu par beaucoup, Farrebique de Georges Rouquier, œuvre vieille de 70 ans (1946) sera proposée en version 2K. Ce documentaire précurseur de la vie paysanne connaîtra sans nulle doute une deuxième et brillante carrière à l’instar du Cousin Jules, également ressuscité à Cannes en 2014.
D’autres films du réel seront proposés, des œuvres métacinématographiques pour célébrer, à l’instar du film de Bertrand Tavernier le 7e art.
– The Cinema Travellers, de Shirley Abraham et Amit Madheshiya (sur le cinéma itinérant en Inde)
– The Family Whistle, de Michele Russo (sur le clan des Coppola, produit maison par American Zoetrope)
– Cinema Novo, d’Eryk Rocha (direction le Brésil pour découvrir l’histoire du Cinéma Novo)
– Midnight Return : the story of Billy Hayes and Turkey, de Sally Sussman (document très attend sur le culte Midnight Express, d’Alan Parker, ou comment la Turquie et ses prisons, mises en cause dans le film, a réagi à la polémique de l’époque)
– Bright Lights : Starring Carrie Fisher and Debbie Reynolds, d’Alexis Bloom et Fisher Stevens (quand l’actrice de Star Wars est confrontée à sa mère, l’interprète générationnelle de Chantons sous la pluie
– Gentleman Rissient, de Benoît Jacquot, Pascal Mérigeau et Guiy Seligmann (portrait de Pierre Rissient, attaché de presse, producteur, réalisateur…)
– Close encounters with Vilmos Zsigmond, de Pierre Filmon (hommage au chef op’ hongrois qui travailla notamment pour De Palma, Spielberg, Cimino, Miller…)
– Et la Femme créa Hollywood de Clara et Julia Kuperberg (portrait féministe des pionnières de l’industrie cinématographique hollywoodienne)
– Bernadette Lafont et Dieu Créa la femme libre, d’Esther Hoffenberg (un hymne à la gouaille mythique de l’actrice de La Maman et la putain, décédée en 2013)
Dix de ces documentaires concourront pour L’œil d’or, aux côtés d’autres films de ce genre sélectionnés dans des branches parallèles, y compris en Sélection Officielle.
Le patrimoine mondial sera mis à contribution dans la partie Copies restaurées. L’une des plus attendues pour profiter de toute la grandeur des restaurations des oubliés d’hier, à redécouvrir de toute urgence. Un effort sera fait pour mettre en lumière des cinématographies souvent délaissées par ce type de manifestation mondiale (slovénie, Hongrie, Cuba…).
– La Dernier Chance/Die letzte Chance, de Leopold Lindtberg (1946, Suisse)
– Ikarie XB 1, de Jinrich Polak (1963, République Tchèque)
– Quand naîtra le jour/Jago hua savera, d’Aaejay Kardar (1958, Pakistan)
– Mémoires du sous-développement/Memorias del subdesarrollo, de Tomas Gutierrez (1968, Cuba)
– Santa-Vina, de Thavi Na Bangchang (1954, Thaïlande)
– Szerelem/Amour, de Karoly Makk (1971, Hongrie)
– Retour à Howards End, de James Ivory (1992, Royaume Uni & Japon)
– Le Décalogue 5/ Tu ne tueras point, de Krzysztof Kieslowski (1989, Pologne)
– Le Décalogue 6/ Tu ne seras pas luxurieux, de Krzysztof Kieslowski (1989, Pologne)
– Momotaro, Umi no shinpei/ Momotaro, le divin soldat de la mer, de Mitsuyo Seo (1945, Japon)
– One-Eyed Jacks/La vengeance aux deux visages, de Marlon Brando (1961, Etats Unis)
– Solaris, d’Andrei Tarkovski (1972, URSS)
– Dragées au poivre, de Jacques Baratier (1963, France)
– Gueule d’amour, de Jean Grémillon (1937, France)
– Masculin Féminin, de Jean-Luc Godard (1966, France)
– Indochine, de Régis Wargnier (1992, France)
– Adieu Bonaparte, de Youssef Chahine (1984, France & Egypte)
– Pit and the Pendulum/La Chambre des Tortures, de Roger Corman (1961, Etats Unis)
– Rendez-vous de juillet, de Jacques Becker (1949, France)
– Valmont, de Milos Forman (1989, France)
En séances spéciales Cannes Classics
– Terrore nello spazio/La planète des Vampires, de Mario Bava (1965, Italie & Espagne)
– Tiempo de morir d’Arturo Ripstein (1966)
Ces deux films ressortiront en salle.
Par ailleurs la section Cinéma de la Plage de Cannes Classics proposera une programmation en plein air avec les films suivants :
– Coup de tête, de Jean-Jacques Annaud (1979, France)
– Le Dictateur/The Great Dictator de Charles Chaplin (1940, États-Unis)
– En quatrième vitesse/Kiss Me Deadly, de Robert Aldrich (1955, États-Unis)
– The Endless Summer, de Bruce Brown (1966, États-Unis)
– Le Fanfaron/Il Sorpasso, de Dino Risi (1962, Italie)
– Nous sommes tant aimés/C’eravamo tanto amati, de Ettore Scola (1974, Italie)
– Purple Rain, de Albert Magnoli (1984, États-Unis)
– Le Roi de cœur, de Philippe de Broca (1966, France)
Galerie Photos
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