Le 27 mai 2017

- Festival : Festival de Cannes 2017
Le Festival de Cannes 2017 s’achève et il est temps maintenant pour la rédaction de se prêter au jeu du palmarès. Un exercice assez complexe cette année au regard du peu de films ayant su nous captiver.
Si 120 battements par minute, Okja, Rodin, Good Time, L’Amant double ou encore Le Jour d’après figurent parmi les films les plus réussis de la 70e édition, cependant aucun d’entre eux ne peut prétendre au rang de chef-d’œuvre. S’il est souvent de bon ton chaque année à Cannes pour la critique de dénigrer la sélection et le palmarès, force est de constater cette fois que la programmation fait jeu égal avec la dernière Mostra de Venise. Trop sûr d’eux, les cinéastes présents en compétition ont souvent joué de leur statut pour imposer un discours superfétatoire et dénué d’intérêt - ce fut avant tout le cas de Lanthimos avec Mise à mort du cerf sacré, Mundruzco avec Jupiter’s Moon, ou encore Michael Haneke avec Happy End. Tant et si bien que c’est finalement à la marge de la compétition que se sont détachées les œuvres les plus brillantes : Visages, Villages, d’Agnès Varda et JR, ou encore les séries Top of the Lake et Twin Peaks.
Le palmarès 2017 de la rédaction d’aVoir-aLire
Alexandre Jourdain
PALME D’OR : 120 battements par minute, de Robin CAMPILLO
GRAND PRIX : Good Time, de Ben & Joshua SAFDIE
PRIX DE LA MISE EN SCÈNE : Rodin, de Jacques DOILLON
PRIX DU SCÉNARIO : Faute d’amour, d’Andreï ZVIAGUINTSEV
PRIX DU JURY (ex-aequo) : Le Jour d’après, de Hong SANG-SOO ; Okja, de Bong JOON-HO
PRIX D’INTERPRÉTATION MASCULINE : Masatoshi Nagase, pour son rôle dans Vers la lumière, de Naomi Kawase
PRIX D’INTERPRÉTATION FÉMININE : Vasilina Akotseva, dans Une femme douce, de Sergei Loznitsa
PALME DU FILM LE PLUS RATÉ : Mise à mort du cerf sacré, de Yorgos LANTHIMOS
PIRE ACTEUR : Colin Farrell, dans Les Proies, de Sofia Coppola
PIRE ACTRICE : Nicole Kidman, dans Mise à mort du cerf sacré, de Yorgos Lanthimos
- 120 battemenrs par minute - Copyright Les films de Pierre / France 3 Cinéma
Gérard Crespo
PALME D’OR : 120 battements par minute, de Robin CAMPILLO
GRAND PRIX : Rodin, de Jacques DOILLON
PRIX DE LA MISE EN SCÈNE : Faute d’amour, d’Andreï ZVIAGUINTSEV
PRIX DU SCÉNARIO : Kornel Mundruzco et Kata Wéber pour La Lune de Jupiter
PRIX DU JURY (ex-æquo) : Le Redoutable, de Michel HAZANAVICIUS ; Mise à mort du cerf sacré, de Yorgos LANTHIMOS
PRIX D’INTERPRÉTATION MASCULINE : Joaquin Phoenix, dans You Were Never Really Here, de Lynne Ramsay
PRIX D’INTERPRÉTATION FÉMININE : Diane Kruger, dans In the Fade, de Fatih Akin
PALME DU FILM LE PLUS RATÉ : WONDERSTRUCK, de Todd Haynes
PIRE ACTEUR : Terry Notary, dans The Square, de Ruben Östlund
PIRE ACTRICE : Jennifer Jason Leigh, dans Good Time, de Ben & Joshua Safdie
Nos pronostics pour le palmarès du 70e
À noter qu’il n’est pas improbable de voir la seule femme de la compétition, Naomi Kawase, avec Vers la lumière, obtenir la Palme d’or. D’autant que ce cas de figure ne s’est plus jamais produit depuis La leçon de piano, de Jane Campion. Et il s’agirait aussi d’un symbole de marque pour célébrer les 70 ans du festival. Pas impossible, néanmoins, que Pedro Almodovar se montre sensible à 120 battements par minute.
PALME D’OR : Vers la lumière, de Naomi Kawase
GRAND PRIX : Good Time, de Ben & Joshua Safdie
PRIX DE LA MISE EN SCÈNE : Mise à mort du cerf sacré, de Yorgos Lanthimos
PRIX DU SCÉNARIO : Faute d’amour, d’Andreï Zviaguintsev
PRIX DU JURY : Le Jour d’après, de Hong Sang-soo
PRIX D’INTERPRÉTATION MASCULINE : Nahuel Perez Biscayart, pour son rôle dans 120 battements par minute, de Robin Campillo
PRIX D’INTERPRÉTATION FÉMININE : Diane Kruger, pour son rôle dans In the Fade, de Fatih Akin