Le 14 juin 2005
Le Traité constitutionnel, enfin !
Le Traité constitutionnel, enfin !
Une petite chronique comme celle-ci, sans trop vouloir donner dans la cuisine interne, ça ne se commande pas. S’assigner un sujet est le plus sûr moyen de ne rien signer du tout. Ou alors d’y parvenir, mais trop tard si le thème était lié à l’actualité.
J’aurais bien écrit quelques Lignes du large sur le Traité constitutionnel européen. Pas pour donner une couleur politique à aVoir-aLire - partagé, comme beaucoup, sur la question -, plutôt pour ne pas rater une occasion de rappeler comment la littérature peut éclairer notre quotidien.
Ecrire sur le Traité, donc. Rien trouvé pendant des semaines. A peine une esquisse, vite abandonnée, autour de la pièce de Nathalie Sarraute, Pour un oui ou pour un non. Joli titre de circonstance, mais bien trop de finesse, de subtilité nichées entre les deux possibilités pour coller à ce débat musclé. Ensuite, rien d’autre.
Fallait s’y attendre : dix jours après le scrutin, l’idée espérée m’est venue en repensant, ne sais trop pourquoi, à la dernière scène de Jacques et son maître, courte pièce de Milan Kundera en hommage à Diderot. Texte sans rapport, évidemment, avec le Traité constitutionnel. Si ce n’est, pour moi, cette image : Jacques et son maître ont terminé leur représentation. Leur reste à vivre derrière le rideau, à continuer, le serviteur laissant à son maître le choix de la direction de leurs pérégrinations. Le maître regarde alors autour de lui, se retourne lentement, puis lance tristement : "Eh bien, Jacques, en avant !". Tous deux se dirigent alors de biais vers le fond de la scène...
L’image tombe un peu tard. Mais quelque chose me dit que dans ce monde en mal de boussole, elle ne tombe pas à plat pour autant.
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